L' Olympique de Marseille était sorti 2e de sa poule de Ligue Europa, avec pour conséquence de passer par les barrages. Et le tirage au sort n'avait pas été tendre, en leur délivrant le Shakhtar Donetsk, équipe rompue aux périlleuses joutes européennes. Premier round sur terrain neutre, à Hambourg, avec pour objectif d'accrocher un résultat et surtout de ne pas compromettre ses chances. 

Un objectif qui a failli prendre du plomb dans l'aile au bout de trois minutes, quand Pau Lopez sort une première parade de classe pour sortir l'ogive signée Oleksandr Zubkov. Marseille a directement tenté de réagir, par l'intermédiaire d'un remuant Faris Moumbagna, mais il était compliqué de s'approcher de la cage ukrainienne, malgré une occasion de la tête pour Samuel Gigot (12e). 

La possession demeurait ukrainienne, et les Olympiens ne parvenaient pas à développer leur football. Avant le premier tournant du match. Sur une contre-attaque ukrainienne rondement menée, Pau Lopez se déchire au sol et Danylo Sikan profite de l'aubaine pour pousser le ballin au fond des filets, mais l'arbitre annule le but pour revenir à une faute initiale peu évidente. Incompréhensible (27e). 

Malgré tout, l'OM ne voit pas le jour, et Eguinaldo martyrise la défense, sans faire preuve heureusement de réalisme. La ligne arrière marseillaise souffre, seul Gigot tirant son épingle du jeu. Malgré un Pierre-Emerick Aubameyang remuant, Marseille s'en tirait bien à la pause (0-0), n'ayant cadré aucune frappe. 

La volonté marseillaise s'affiche un peu plus au retour des vestiaires. Plus d'envie, plus d'initiatives, une première tentative signée Azzedine Ounahi qui frole le cadre (50e), avant la première frappe cadrée, enfin, mais guère dangereuse de Gigot de la tête. La bonne période marseillaise se conclut par une énorme opportunité signée Luis Henrique, mais le Brésilien ne cadre pas une tête à bout portant, laissant entrevoir des regrets. 

Dès lors, le match devenait réellement équilibré, Danylo Sikan mettant une nouvelle fois Pau Lopez à contribution (60e). Au moment ou la pièce demandait à retomber, les Olympiens ont placé un contre éclair, qui voit Jonathan Clauss, qui avait parfaitement pris la profondeur, servir Pierre-Emerick Aubameyang, dont la reprise maîtrisée fait enfin trembler les filets (64e). 

Un but particulier à double titre pour le Gabonais, qui devient le co meilleur buteur de l'histoire de la Ligue Europa (avec Radamel Falcao, 30 buts chacun). Mais le bonheur ne va pas durer longtemps pour l'OM, quatre minutes en fait. Décisif sur le but, Clauss se déchire sur un dégagement, et Mykola Matviienko ne se fait pas prier pour profiter du cadeau. Un but casquette qui réduit à néant les efforts olympiens pour prendre la tête. 

Rageant pour l'OM, qui met un peu de temps à relever la tête. Le rythme du match tombe alors, les deux équipes semblant curieusement satisfaites de ce résultat. L'OM pousse encore un peu, sous l'impulsion de Moumbagna, mais c'est Quentin Merlin qui se crée une grosse occasion sur une frappe bien sortie par le portier ukrainien.

Alors que le nul semble se profiler, Aubameyang parachève son gros match par un numéro sur le côté et une passe qui mérite bien son nom de décisive, qui voit Iliman Ndiaye crucifier le gardien. La victoire est à portée de mains, mais Marseille ne sait définitivement pas tenir un score, et quelques instants plus tard, Eguinaldo vient sauver le Shakhtar d'une tête rageuse à la stupéfaction d'une défense apathique. L'OM concède donc le nul 2-2, un résultat aigre-doux qui maintient les Marseillais dans la course aux 8e de finale, mais au vu du scénario, la victoire était clairement envisageable.