La Roma de José Mourinho a fait parler leur caractère ce soir, car sans être flamboyante, elle a été maligne, a su jouer des coudes et s'est montré réaliste pour remporter ce match aller.
Une 1re mi-temps équilibrée... et surtout physique
La rencontre démarre tambour battant, puisque dès la première minute de jeu, Robert Andrich tente une frappe de l'intérieur de la surface, mais Rui Patrico est sur la trajectoire. Ensuite le Bayer Leverkusen pousse, mais ne trouve pas la faille.
Pourtant, Florian Wirtz, le sublime meneur de jeu de l'équipe de Xabi Alonso, se procure une superbe occasion à la 7e minute. Sur une transition, il parvient à s'infiltrer dans la défense romaine, mais sa frappe n'est pas suffisamment appuyée. Et c'est alors que le match change concernant le rapport de force. En effet, les hommes de José Mourinho parviennent à mettre plus de rythme et surtout : d'imposer un gros défi physique à leur adversaire.
Au quart d'heure de jeu, le momentum de Leverkusen se dissipe et la Roma est tout proche d'ouvrir le score grâce à une très belle tête d'Ibanez, mais Hradecky effectue un super arrêt en se détendant parfaitement pour détourné le ballon.
Nous sommes à moins d'une demi-heure des deux premiers coups de sifflet final de Michael Oliver et les deux collectifs décident de rendre la rencontre plus que rugueuse. Les fautes s'enchaînent et même si aucun carton jaune n'est distribué, Odilon Kossonou va en faire les frais à la 33e. Il sort sur blessure, remplacé par Mitchell Bakker qui passe dans le couloir gauche. Hincapié prend l'axe.
Plus largement, le match devient pauvre en occasion, les 22 acteurs sur le terrain semblant davantage intéressés par les duels proposés.
Une Roma réaliste, un Bayer Leverkusen trop peu inspiré
On dirait bien que la causerie du Mou a été entendue, tant ses joueurs ont pris cette seconde mi-temps par le bon bout dès la 48e avec une belle action qui part de Spinazzola, mais le tir de de Zeki Celik passe à côté. Trois minutes plus tard, la Roma obtient un coup-franc excentré, Pellegrini le frappe, mais aucun de ses coéquipiers ne parvient à reprendre son centre. Néanmoins, les très bonnes intentions sont là.
Pourtant, à la 57e, Moussa Diaby fait une faute plutôt inévitable après une perte de balle dans le dernier tiers adverse, prend son carton jaune, et les esprits s'échauffent. Résultat : Mancini et Tah se retrouvent avec la même sanction. Attention aux deux équipes qui semblent céder psychologiquement. À elles de se reconcentrer sur leur football pour produire davantage offensivement. C'est alors que Leverkusen remet le pied sur le ballon.
Cela n'empêche pas la Roma d'ouvrir le score à la 63e minute ! C'est Edoardo Bove qui reprend parfaitement du plat du pied un ballon repoussé par Hradecky après un tir de Tammy Abraham. À l'issue d'une belle transition, en étant verticaux, les Romains ont trouvé la faille d'une bien belle façon. 1-0 donc et l'Olimpico peut à nouveau chanter.
72e minute, Xabi Alonso décide d'effectuer deux changements supplémentaires. Azmoun prend la place de Hlozek, presque fantomatique, Diaby sort au profit d'Adli. L'idée est donc de faire naître plus de mouvements dans la moitié de terrain adverse. Pour un club qui n'avait pas disputé de demi-finale européenne depuis 2002, il ne répond pas suffisamment présent ce jeudi soir. Il faut donc tenter autre chose.
Du côté des hommes de Mourinho, tout va pour le mieux, eux qui ne sont pas véritablement inquiétés. Malgré tout, l'entraîneur portugais estime qu'il faut injecter du sang neuf pour conserver le bon résultat. Le buteur et héros du jour sort et Wijnaldum entre sur la pelouse. Ce n'est pas tout, car Paulo Dybala remplace Andrea Belotti dans le même temps (76e).
Les minutes passent, mais les visiteurs ne trouvent pas réellement de solutions offensives, la faute notamment à une belle défense côté Roma. Et celle-ci est pourtant passée tout proche de la désillusion sur un très beau centre de Wirtz, mais Azmoun n'a pas su faire le bon choix et a provoqué une faute. Ce sera tout, la victoire est courte mais précieuse, et le Bayer a une semaine pour rectifier le tir.