Pour la première fois depuis cinq ans, le Benfica atteint les 1/4 de finale de la Ligue Europa, une compétition qui lui a fait vivre de sacrées désillusions (2013 et 2014). Mais le rêve est toujours là : remporter enfin une compétition continentale. Depuis 1962, le club lisboète n'est jamais parvenu à soulever un trophée européen.
Selon certains, c'est à cause de la "Malédiction de Guttmann", pour d'autres, cela fait partie de l'histoire du football. Néanmoins, il faut garder espoir en essayant d'aller au bout malgré les autres équipes encore en lice. Mais, avant de voir plus loin, c'est l'Olympique de Marseille qui se présente à la Luz (21h00) dans la peau de l'outsider. Car, oui, quoi qu'on en dise et au vu du contexte, les Benfiquistas sont favoris pour cette confrontation.
Et, il convient de le rappeler dès maintenant : jamais le Benfica n'a perdu à domicile contre un club français. Ça, c'est un avantage psychologique certain.
Toutefois, il faut rassurer les supporters marseillais, Bordeaux (en 1986) et Bastia (en 1997) sont les seuls à avoir éliminé les Portugais sur un aller/retour. Depuis, le PSG (2007 et 2011), déjà Marseille (2010), Bordeaux (2013) et Toulouse (2024) n'ont pas eu autant de réussite…
Globalement, le SLB s'en est très souvent bien sorti face aux équipes tricolores. Il y a même un certain sentiment de puissance qui se dégage à l'approche de ce genre de confrontations. Cela reste une perception subjective, mais les hommes de Roger Schmidt doivent se servir de leur statut pour retrouver de la confiance.
À l'image d'un Bayern Munich en Ligue des champions, les Benfiquistes n'ont plus que la Ligue Europa pour redorer leur saison. Largués en Liga Portugal – quatre points de retard avec un match en plus –, et éliminés de la Taça, ils ont seulement remporté la Supercoupe domestique au début de la saison. Des résultats qui tranchent avec ceux de la saison passée et qui interrogent.
Une saison décevante ?
En 2022-2023, l'arrivée de Schmidt a enchanté les observateurs et les supporters, puisque les Águias ont su pratiquer un football offensif, spectaculaire et intelligent. Les résultats ont logiquement récompensé les efforts et le Benfica a triomphé en championnat devant le rival Porto au terme d'une course plutôt belle à voir. Surtout, le bilan de la saison 2018-2019 a été égalé (87 points) et le collectif du technicien allemand a brillé.
En C1, nombreux sont ceux qui ont cru à un parcours historique lorsque le SLB est parvenu à finir la phase de poules invaincu devant Paris, puis en éliminant le Club Brugge en 8ᵉ de finale. Ensuite, les Benfiquistes sont tombés face au finaliste intériste, mais n'ont pas démérité.
Sauf que depuis, l'équipe portugaise ne montre plus le même visage. Certes, un certain Gonçalo Ramos est parti entretemps, mais rien n'indiquait que Schmidt ne saurait pas réitérer les mêmes performances sur le banc. Statistiquement, en Liga, par exemple, ce n'est que légèrement moins bon. Mais, c'est l'impression qui se dégage sur le terrain qui est moins bonne.
Durant l'automne, le Benfica a fini troisième de son groupe derrière l'Inter et la Real Sociedad – de façon un peu miraculeuse après avoir relégué le RB Salzburg au quatrième rang. Surtout, dans le jeu, les Lisboètes ont été mauvais et n'ont pas mérité mieux.
En revanche, cela ne les a pas empêchés de jouer le coup à fond en C3 et d'éliminer Toulouse et les Rangers aux tours précédents. Désormais, il faut poursuivre sur cette lancée en réalisant les meilleures performances possibles face à l'OM. Des joueurs comme Ángel Di María, Joao Neves et Rafa pourraient bien être décisifs…
