Ce n'est pas une "obsession", comme l'a dit Luis Enrique lundi en conférence de presse, mais il fallait bien commencer cette Ligue des champions devant ses supporteurs. Surtout que les deux autres adversaires du PSG, l'AC Milan et Newcastle, s'étaient séparés sur un score nul et vierge à San Siro un peu plus tôt.
La victoire, qui permet à Paris de prendre la tête du groupe F, tombe à pic et fait du bien au moral, après la rencontre contre Nice vendredi dernier. Oui, Paris a prouvé qu'il pouvait jouer un football de positions. Il faudra tout simplement laisser du temps à l'équipe pour incorporer les idées du nouveau coach.

De la possession, mais un manque de réalisme
C'est avec de l'intensité, de l'engagement et du mouvement que le PSG entame sa campagne européenne 2023-2024 face à un collectif allemand qui sait d'entrée de jeu que ce soir, le ballon va circuler principalement chez l'adversaire. Les Parisiens sont à l'image de ce que réclame Luis Enrique, et cela, après cinq matches officiels disputés, on commence à le savoir : il faut être actif, il faut que le ballon circule et il faut être constamment disponible pour offrir une solution à son coéquipier. D'ailleurs, ce concept de jeu, les joueurs le suivent au pied de la lettre.
Néanmoins, là où ça pèche dans les 45 premières minutes, c'est dans la finition. La première occasion intervient sur coup de pied arrêté (4ᵉ). Lucas Hernandez reprend un ballon de Dembélé dans la surface, mais le ballon file en sortie de but. Les Allemands sont bien en place et profitent des contre-attaques pour essayer de trouver la faille dans la défense parisienne. Et après un arrêt du jeu durant quelques minutes, Donyell Malen profite de l'apathie d'Hakimi et Marquinhos pour s'infiltrer dans la surface adverse, mais son plat du pied droit est stoppé par Donnarumma (13ᵉ).
Ce sera la seule véritable opportunité pour le BVB, puisque ensuite, c'est un véritable siège du PSG qui s'installe dans la moitié de camp de Dortmund. Le ballon passe beaucoup par le côté gauche parisien. Entre Vitinha et Mbappé, c'est de plus en plus fluide. Le Portugais est entreprenant et dynamique depuis l'arrivée de l'entraîneur espagnol et c'est un plaisir de le voir jouer match après match. Il va d'ailleurs trouver le poteau de Kobel après un beau mouvement collectif des siens (18ᵉ), mais malheureusement, ça ne rentre pas.
Si Vitinha est sur un nuage, celui-ci est heureux de voir Ugarte reprendre son poste au milieu de terrain. Grâce à un travail de l'ombre acharné et constant, l'Uruguayen libère ses coéquipiers dont le Portugais et surtout Zaïre-Emery.
Le jeune Parisien, qui a eu du mal sans lui contre les Aiglons, se montre à la hauteur du rendez-vous et ne se cache pas quand il doit récupérer, jouer ou tenter un geste. Malgré tout, on sent que s'il y a la moindre erreur ou perte de balle du PSG, ça peut aller vite de l'autre côté avec Adeyemi et Malen. Paris continue de tenter, mais les joueurs sont obligés de frapper souvent de loin, car en face, c'est bien en place.
Mbappé, Hakimi et Vitinha offrent la victoire au PSG
Le bloc allemand a bien tenu pendant quarante-cinq minutes et Luis Enrique a dû réajuster certains détails pour mettre dans les meilleures conditions son équipe dès le début de la seconde période.
Alors que le jeu penchait principalement à gauche en première mi-temps, le PSG va se provoquer un penalty après une belle phase de jeu couloir droit entre Zaïre-Emery et Dembélé. L'international français sert alors en retrait Mbappé qui frappe instantanément, mais son tir est dévié par la main de Niklas Süle. Bien-sûr, c'est lui qui s'en charge et qui ouvre le score. C'est le 8ᵉ but de la saison pour le Français, ses statistiques continuent de gonfler.
Libérés par l'ouverture du score, les Parisiens vont faire le break juste avant l'heure de jeu. En grande forme ce soir, Vitinha décide de prendre le ballon à 30 mètres et de s'infiltrer progressivement dans la surface adverse. Ce dernier trouve Hakimi dans la surface grâce à une talonnade, avant que le Marocain décide de jouer en une-deux avec le Portugais. Après un dernier crochet sur son vis-à-vis, l'ancien du BVB n'a plus qu'à la mettre au fond (58ᵉ). L'action est magnifique, la finition tout autant, Paris, qui mène 2-0, est soulagé.
Dortmund ne va pas abdiquer et va tenter jusqu'au bout de sauver au moins l'honneur. À la 79ᵉ minute, Jamie Bynoe-Gittens tente sa chance du droit, mais son ballon heurte le poteau de Donnarumma. Une action finalement anecdotique puisque Paris finit par s'imposer par deux buts d'écart après avoir bien tenu sur les quelques offensives allemandes.
L'opération est parfaite pour les hommes de Luis Enrique. La première place du groupe F en poche, les Parisiens vont pouvoir aborder le déplacement à Newcastle le 4 octobre prochain avec un peu plus de sérénité. L'objectif sera le même : les trois points.
