L'histoire ne pouvait pas être plus belle pour Javi Galán, ce latéral gauche espagnol de 29 ans, pur produit de LaLiga, qui a retrouvé une seconde vie du côté de la Real Sociedad. Depuis son arrivée à Saint-Sébastien, le 24 janvier dernier, le natif de Badajoz a disputé les quatre matches de son équipe prévus dans le calendrier, en tant que titulaire indiscutable (trois en championnat, un en Coupe).
Tombé aux oubliettes sous les ordres de Cholo Simeone à l'Atlético de Madrid, l'Espagnol avait pris la décision de profiter du mercato hivernal pour rejoindre le club parfait pour se relancer. Villarreal l'a courtisé, mais ce dernier n'était pas chaud à l'idée de rejoindre l'effectif de l'ancien coach de l'OM, Marcelino García Toral. C'est alors qu'une porte s'est ouverte de manière inattendue à la Real Sociedad, après la grave blessure aux ligaments croisés d'Aihen Muñoz en janvier.
Une intégration express dans le collectif d'Alguacil
Avant le but sur corner de Budimir ce samedi, synonyme de victoire pour Osasuna à la Reale Arena (0-1), la Real Sociedad avait concédé trois matches nuls, en n'encaissant aucun but. Certes, ce ne sont les meilleurs résultats d'un point de vue comptable, mais terminer les 90 minutes avec un clean sheet, c'est toujours positif. La présence de l'ancien de Huesca et du Celta de Vigo a permis aux Txuri-urdin de maintenir cette solidité défensive présente depuis plusieurs semaines – seulement trois buts encaissés depuis début janvier, toutes compétitions confondues, avant la rencontre contre Los Rojillos.
À noter, d'ailleurs, sa très belle performance face à Girona : l'équipe de Michel était le leader de LaLiga au moment de jouer face à la Real et le latéral gauche a été le joueur le plus influent de son équipe. Au terme des 90 minutes, les joueurs d'Alguacil ont réussi l'exploit de tenir en échec l'équipe du championnat espagnol qui fonctionne le mieux sur sa pelouse, avec 9 victoires, 2 nuls, 1 défaite, 30 buts marqués et 14 encaissés.
Très actif sur son flanc gauche, Javi Galán est une arme redoutable pour l'entraîneur de 52 ans. Un peu à l'image de Dani Carvajal au Real Madrid, sa puissance physique lui permet de répéter constamment les efforts et d'enchaîner les allers-retours.
Aussi, lorsqu'il a eu l'occasion de jouer à l'Atlético, et comme il a pu le démontrer depuis son arrivée à la "Concha", le joueur a montré une forte résistance défensive, permettant à ses équipes de les rendre meilleures dans les efforts. Que ce soit dans le pourcentage de duels remportés ou de tacles réussis, il fait partie de ce qui se fait de mieux à son poste en Espagne.
Face à Osasuna, samedi, le but concédé sur corner est dû à des joueurs passifs. Budimir joue bien le coup et en profite. Malgré tout, le latéral gauche espagnol a été - une nouvelle fois – le meilleur joueur de son équipe selon les notes attribuées par Flashscore.
Suffisant pour tenir face au couloir droit parisien ?
Face à Javi Galán, Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi et Warren Zaïre-Emery vont avoir du pain sur la planche. Le couloir droit du PSG est celui qui fonctionne le mieux cette saison, mais avec l'intégration express de Javi Galán, la Real Sociedad compte dans ses rangs le verrou parfait pour contenir les offensives parisiennes. De plus, l'Espagnol voudra profiter de cette rencontre pour prendre sa petite revanche personnelle avec le football.
Pour Paris, il faudra également faire attention aux transitions, étant donné les caractéristiques physiques du joueur de 29 ans. Le PSG est une équipe qui est très souvent coupée en deux, et ce, encore plus au Parc des Princes. Vigilance donc aux relances de l'adversaire depuis son couloir droit après perte du ballon, sachant l'espace qu'il peut y avoir après que le latéral marocain et l'ailier français aient tenté quelque chose.
L'Espagnol sera-t-il suffisant pour éteindre son vis-à-vis ? Cela reste tout de même compliqué, surtout que les deux adversaires directs font partie des meilleurs à leur poste en termes d’occasions créées. 42, au total, cette saison, pour Dembélé, soit mieux que 97 % des ailiers droits d'Europe… Et pour Hakimi, ce sont 24 occasions créées, soit mieux que 91 % des latéraux droits européens. En tout cas, c'est un sacré retournement de situation dans la vie professionnel de Javi Galán, après avoir passé plusieurs mois au placard chez les Colchoneros… À lui, à présent, de saisir l'opportunité !