Premier round ce soir à l'Emirates Stadium pour un quart de finale de Ligue des Champions sans net favori. Arsenal entendait bien profiter du match aller à domicile pour faire une première différence en surfant sur son invincibilité de sept matchs toutes compétitions confondues, mais le Bayern Munich, qui ne pouvait plus viser le titre en Bundesliga, jouait toute sa saison sur cette double confrontation.
Malgré tout, ce sont bien les locaux qui tentent de contrôler la rencontre dès les premiers instants, ce qui mènera à la première occasion sur une frappe trop enlevée de Martinelli (7e). Dans la foulée, Alphonso Davies prend un jaune rapide qui a son importance, puisqu'en plus de le priver du retour, il faut que le Canadien n'est pas assez agressif sur Bukayo Saka, qui pénètre dans la surface et aligne en finesse Manuel Neuer (12e).
Le Bayern est chancelant, et manque de s'écrouler quelques instants plus tard, mais Neuer sauve le coup devant Ben White. On pense que le Bayern va passer une longue soirée, mais une séquence défense défensive désastreuse des Londoniens permet au Bayern de se relancer quand Leon Goretzka, trouvé dans l'axe, sert Serge Gnabry qui remet les compteurs à zéro (19e).
Cette fois, le match est lancé. Et le Bayern est bien remis à l'endroit. Harry Kane commence à peser sur la défense centrale, mais c'est un corner cafouillé par la défense bavaroise qui remet un coup de chaud sur le match (26e). Malgré tout, Arsenal parait friable, et cela se confirme à la demi-heure quand Leroy Sane s'offre une chevauchée fantastique sur plus de 50 mètres que seule une faute de William Saliba - faute que l'on qualifiera "d'évitable" - interrompt. Harry Kane ne se fait pas prier pour transformer l'offrande.
Au tour d'Arsenal de vaciller, au tour du Bayern de manquer le break quand Sané fausse encore compagnie à la défense mais ne parvient pas à frapper (35e). Arsenal pousse de façon trop désordonnée, et rentre aux vestiaires logiquement derrière (1-2), une déception tant le début était prometteur. On attend alors de la folie de la part des Gunners, poussés par un public plein d'espoir, mais le Bayern est passé en mode gestion.
Le milieu est densifié, gratte des ballons précieux et endort Arsenal petit à petit. Le Bayern n'attend qu'une seule chose : l'occasion de tuer le match. Elle manque d'arriver à la 65e, quand Gnabry s'échappe de nouveau sur son aile mais enlève trop sa frappe. Le bal des remplacements débute alors, mais la mainmise reste bavaroise, les visiteurs laissant leurs flèches sur la pelouse pour dévorer les espaces. Mais il suffit d'une action plus précise pour voir Gabriel Jesus enrhumer trois défenseurs et offrir le but de l'égalisation à Leandro Trossard, validant les changements de Mikel Arteta (76e).
Voilà qui promet alors une fin de match de feu. Le Bayern a de meilleures jambes, sent la victoire possible, et harcèle les Londoniens sur les ailes. Une stratégie qui manque de porter ses fruits quand Musiala sert Kingsley Coman, qui touche le poteau d'un David Raya battu (88e). La dernière cartouche sera pour Arsenal, sur une dernière percée d'un Saka étincelant qui n'aura toutefois pas le pénalty qu'il espérait. Au final, le nul 2-2 est on ne peut plus logique, mais le Bayern en ressort grandi et rassuré sur son niveau de jeu. Arsenal devra faire encore plus la semaine prochaine en Bavière, sous peine de dire adieu au dernier carré.
