Le début de saison des Girondins de Bordeaux n'est franchement pas engageant. Une seule victoire, des prestations inconstantes, loin de l'objectif montée. Le club aquitain n'était donc pas dans les meilleures dispositions au moment de recevoir le SC Amiens, tout simplement une des deux équipes à avoir remporté ses trois premiers matchs.
Cependant, le début de match est décevant pour les deux équipes. Pas mal de passes imprécises, et surtout une timidité offensive surprenante pour deux poids lourds supposés. Certes, Gaëtan Weissbeck fait bien chauffer les gants de Régis Gurtner (10e), mais rien de transcendant. Peu de joueurs parviennent à créer un réel danger, ou même du jeu.
Ainsi, les 22 acteurs courent beaucoup dans le vide, et le stade à moitié plein se désespère de voir des buts. Fatalement, le match se tend, et alors que les locaux semblent prendre un léger ascendant dans le jeu, ils font preuve d'une grande nonchalance. Alors oui, quelques uns comme Michelin ou Kakuta tentent de secouer le cocotier, mais à la pause, le constat est triste : malgré plus de 60% de possession de balle, Bordeaux n'a pas réellement été dangereux.
Et la pluie qui arrive n'augure rien de bon. Erreur, puisqu'il ne faut que trois minutes aux Girondins pour débloquer la situation. Grâce à Yoann Barbet, qui vient créer le surnombre d'une chevauchée, et le ballon navigue dans la surface jusqu'à Zan Vipotnik, sorti du banc avant la pause, et qui ajuste parfaitement Gurtner pour son premier but en Marine et Blanc.
Voilà qui lance enfin la rencotntre, et le portier amiénois doit s'interposer dans la foulée devant Davitashvili puis Vipotnik pour éviter le naufrage. Mais Bordeaux veut rapidement enfoncer le clou, et y parvient peu avant l'heure de jeu quand Weissbeck est récompensé de son match et chanceux de surcroit, sa frappe déviée prenant de court Gurtner (57e). Histoire de fignoler le tableau, Rafal Straczek sort une parade monstrueuse devant Mafouta pour éteindre la flamme de la révolte amiénoise dans la foulée.
L'intensité retombe alors brutalement, les Bordelais ayant fait le travail et les visiteurs ne sachant que faire pour relancer la rencontre. Viptonik manque même le doublé d'une tête sur corner qui fracasse la barre (78e). Mais l'essentiel est fait, et les Girondins l'emportent logiquement 2-0 dans ce match qui n'aura eu cours qu'une mi-temps. De quoi enfin affirmer les ambitions bordelaises.
