Délibéré attendu dans le procès pour agressions sexuelles de Saïd Chabane

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Délibéré attendu dans le procès pour agressions sexuelles de Saïd Chabane
Saïd Chabane avant un Angers - Toulouse en mars 2023.
Saïd Chabane avant un Angers - Toulouse en mars 2023.JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP
Le prévenu avait nié en bloc. Le tribunal correctionnel d'Angers doit rendre ce vendredi sa décision dans le procès de Saïd Chabane, ancien président et actuel propriétaire du club de football de la ville (L2), jugé pour agressions sexuelles.

Lors du procès, en décembre, le procureur avait demandé au tribunal de condamner M. Chabane à trois ans de prison dont un avec sursis, évoquant lors de ses réquisitions les "gestes intolérables" décrits par les parties civiles.

À la barre, d'anciennes employées du SCO d'Angers et de l'entreprise de charcuterie de Saïd Chabane avaient raconté à tour de rôle des étreintes forcées et des attouchements aux fesses et à la poitrine. "Ma cliente attend que justice soit rendue afin de pouvoir enfin mettre cette histoire derrière elle", a déclaré à l'AFP avant le délibéré Me Guillaume Sergent, avocat de l'une des plaignantes.

Lors du procès, l'une des parties civiles avait dit chercher des réponses, vouloir "savoir pourquoi il faisait ça". "Est-ce que c'était un jeu ?", s'était-elle interrogée.

La première plainte avait été déposée en janvier 2020 par une salariée du SCO d'Angers. Elle dénonçait des faits survenus quelques semaines plus tôt, lors d'un voyage à Madrid auquel participaient plusieurs employés. À la suite de ce dépôt de plainte, "on m'a dit que j'étais vénale, menteuse, que je cherchais la lumière", avait-elle raconté à la barre. Six autres plaintes avaient été déposées par la suite, pour des faits s'étalant de 2014 à 2019.

À l'audience, la présidente, Catherine Menardais, avait évoqué "des faits qui, confrontés, se ressemblent étrangement, y compris entre victimes qui ne se connaissent pas".

Dénégations

Jugé pour agressions sexuelles "commises par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction", Saïd Chabane, 59 ans, avait nié l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.

Au premier jour de son procès, face au tribunal, il s'était dit "condamné" depuis sa mise en examen en février 2020, dénonçant une "présomption d'innocence devenue insignifiante". Son avocat, Me Pascal Rouiller, avait par la suite plaidé la relaxe, pointant notamment l'absence d'éléments matériels confirmant le récit des parties civiles.

"Si vous dites un mensonge à plusieurs, cela devient la vérité ? Cela m'effraie. On est sur le terrain judiciaire. Je récuse toute culpabilité déclarative", avait-il affirmé lors de sa plaidoirie. Propriétaire du club depuis 2011, Saïd Chabane s'était décrit lors de l'audience comme un homme "parti de zéro", patron "directif" et "exigeant" mais qui n'a jamais entretenu de rapport de "domination" avec ses employés.

Saïd Chabane a été l'un des principaux acteurs du spectaculaire redressement d'Angers sur le plan sportif avec notamment un retour en L1 en 2015. Le club a par la suite été relégué au terme de la saison 2022-2023. Empêtré dans une succession d'affaires et une situation sportive catastrophique, Saïd Chabane avait cédé sa place de président du club à son fils Romain en mars 2023.

Il sera jugé dans une tout autre affaire à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour exercice illégal de l'activité d'agent sportif et blanchiment en bande organisée, aux côtés de quatre autres personnes. Tous contestent les faits qui leur sont reprochés.

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