Une saison de rêve assez inattendue. Après avoir commencé au ras des pâquerettes (17e), le Stade de Reims renait de ses cendres (8e). Quasiment invincibles depuis janvier, les Rémois ont engrangé un bon nombre de points, ce qui leur permet aujourd'hui de prétendre à des ambitions européennes. 

Ce samedi, le club dispute déjà une "finale". Un match qui pourrait déterminer son futur en Ligue 1. Une défaite le ferait rester en milieu de tableau. Mais une victoire le positionnerait dans les bonnes conditions pour mettre la pression sur Lille, et jouer une Coupe d'Europe l'an prochain. Rennes ayant perdu ses deux dernières rencontres, tout espoir est permis au Roazhon Park. 

Une méthode qui porte ses fruits

Arrivé à la tête de l'équipe rémoise en octobre dernier, Will Still a révolutionné le Stade de Reims, pour le meilleur. Interrogé en décembre par Flashscore France, l'entraîneur affirmait que "le système n’est pas le plus important, c’est là où le joueur va se sentir le mieux sur le terrain qui l'est". D'un 3-5-2 contre Lorient dans ses débuts, il a donc changé et opté pour un 4-2-3-1, désormais considéré comme le meilleur schéma du tacticien belge. 

A travers celui-ci, des joueurs comme Junya Ito et Marshall Munetsi ont pu s'illustrer et progresser tout au long de l'année. Folarin Balogun a également pris une nouvelle dimension à la pointe de l'attaque (18 buts et 3 passes décisives en 29 matchs). Ces attaquants font les beaux jours du club et apportent la confiance nécessaire dont l'équipe a besoin.

Mais la méthode Will Still ne serait pas aussi efficace si une stabilité défensive n'avait pas aussi été retrouvée. "C’était déjà un axe de travail, j’ai seulement adapté et changé certains principes très simples. Au lieu de défendre en reculant, c’est mieux de défendre en avançant et d’éloigner le danger de notre but, ce qu’on a réussi à faire plutôt bien", a expliqué l'entraîneur en décembre dernier. Depuis, Reims a fait du chemin, mais conservé cette philosophie. Efficace, elle lui permet aujourd'hui de rivaliser avec les grands du Championnat. 

"Le mot qui me correspond le mieux à mon style, c’est être "proactif", c’est de générer quelque chose, et de ne pas être réactif ou dans l’attente. C’est aller de l’avant, éloigner le plus possible le danger de ton but". Une tactique payante face à Monaco, Nantes, Lorient, ou même le Paris Saint-Germain cette saison. Face à Rennes, ce samedi, elle le sera tout autant. Surtout en la plausible absence de Steve Mandanda. 

Une détermination sans faille

Atteindre la 5e place de la Ligue 1 en cette fin de saison est un objectif jouable. Avec une équipe jeune, le club marnais s'accroche et tient. 11 victoires et 8 matchs nuls représentent la détermination de Reims a évoluer toujours plus haut. 

"Il y a toujours des envies. On est compétiteurs et ambitieux mais on est réalistes et lucides. On sait que devant nous, il y a des équipes de très grande qualité. Mais il ne faut pas enlever le mérite aux joueurs. C'est exceptionnel", a souligné Will Still à Ouest France, avant le match l'opposant à Monaco (1-0) le mois dernier. La volonté de progresser et venir à bout des gros clubs est donc bel et bien présente. Se donner les moyens de le faire, aussi.

"Les places européennes ? On y pense un peu. On se dit semaine après semaine que si on continue à gagner, automatiquement on va monter au classement. On va pousser", a-t-il assuré ensuite, en conférence de presse après sa victoire à Nantes (3-0), le 02 avril.

Contre le Stade Rennais, tout est bon à prendre. En méforme depuis deux semaines, Rennes doit se resaisir. Reims ne lui fera pas de cadeau.