Depuis le début de saison, le PSG n'a jamais réussi à enchaîner trois victoires de rang en championnat. Dans le Finistère, ce dimanche, l'objectif sera d'engranger trois points de plus, bien que la tâche ne s'annonce pas si simple.
La victoire pourrait, premièrement, avoir pour effet un déclic dans la tête des Parisiens. Et elle permettrait, dans un second temps, de distancer l'équipe bretonne au classement, qui est à trois points derrière. Mais attention à l'équipe sensation du début de saison, qui cherche à se relever suite à sa défaite subie la semaine passée à Lille.
Gérer les temps forts et les temps faibles
Au stade Francis-Le Blé, ce n'est pas n'importe quelle équipe qui va se mesurer au Paris Saint-Germain. L'équipe d'Éric Roy, pas avare d'efforts, avec et sans ballon, va tenter de déstabiliser une équipe parisienne habituée à avoir la possession du ballon. Mercredi, au Parc des Princes, avant que Kylian Mbappé n'ouvre le score, Paris s'est fait prendre à son propre jeu par des Rossoneri intelligents et qui ont su, grâce à un bon placement tactique, faire déjouer le club de la capitale.
"Durant les 20-25 premières minutes, le Milan a mieux joué, ils étaient très bons et nous avons fait beaucoup d'erreurs à la sortie du ballon", a avoué Luis Enrique, en conférence de presse après la rencontre.
"Une fois que le but de Mbappé est tombé, nous avons réussi à terminer la première mi-temps de manière positive, mais pas nécessairement mieux que Milan. En seconde période, nous étions beaucoup plus confiants. Nous avons eu plus d'occasions, la deuxième mi-temps a été bien meilleure que la première."
Et justement, face à Brest, c'est sur la tactique qu'une des clés du match se jouera. Les Bretons vont tenter de presser le plus possible les Parisiens dans leur camp, sachant qu'ils auront la possession du ballon. Paris va devoir se montrer vigilants dans ces moments-là, car une simple erreur d'un défenseur ou d'un milieu peut coûter très cher. Une fois la balle récupérée, les Brestois ont cette faculté à savoir se projeter rapidement vers l'avant et à, normalement, se montrer dangereux dans les derniers mètres. Ça ne fait pas constamment but, mais ça laisse des sueurs froides dans le dos de l'adversaire.
Ce sont ces temps faibles que Paris va devoir négocier au mieux, tout en profitant – comme contre le Milan – des temps forts. Un simple ballon dans l'espace pour Mbappé, Dembélé, Kolo Muani ou Ramos, et cela peut faire mouche. Tout peut aller très vite dans ce sens et Luis Enrique le sait. À eux d'être cliniques dans le dernier geste, car si Paris prend l'avantage, on voit mal comment Brest pourra se relever, tellement le coup derrière la tête risque d'être fort.
Le déclic doit engendrer la bonne dynamique
Comme expliqué plus haut, Paris n'a toujours pas enchaîné trois victoires de rang en L1 cette saison. C'est un fait statistique, certes, car si on prend les matches au cas par cas, on trouvera toujours des raisons pour expliquer les contre-performances. Mais c'est bien réel. En remportant enfin un troisième succès de rang, les Parisiens pourront enclencher la bonne dynamique.
Elle qui nous a habitué à rouler sur ses adversaires année après année, cette saison reste, pour le moment, particulière. Oui, il faut construire un effectif. Oui, il faut du temps. Mais, malgré tout, le PSG a dépensé encore une fois énormément pour se renforcer cet été, et être freiné par une équipe comme Clermont, par exemple, cela n'est pas si normal que ça.
Nul doute que la bonne dynamique finira par tomber et qu'à un moment donné, les critiques qu'il peut y avoir envers cette équipe s'atténueront. Il y a du mauvais, comme partout, mais il y a surtout du bon cette saison : la confirmation pour Hakimi, l'explosion de Vitinha, le développement rapide de WZE, la belle surprise Ugarte, les intégrations express de recrues comme Lucas Hernandez. Bref, voyons le positif qui est bel et bien là.
L'objectif est simple pour Paris, ce dimanche après-midi, ramener trois points à la maison pour enchaîner trois succès en L1 et quatre toutes compétitions confondues.