Luis Enrique l'a rappelé ce vendredi lors de la première conférence de presse d'avant-match de cette nouvelle saison, le Paris Saint-Germain sera au-dessus de tout joueur, tout entraîneur et tout directeur sportif. C'est donc dans ce contexte que l'entraîneur espagnol a pris ses fonctions en juin dernier, connaissant entre autres les différents dossiers que le club parisien allait devoir gérer durant ce mercato, comme celui de Kylian Mbappé.
Plus de place au favoritisme. Place à la nouvelle ère voulue par le président Nasser Al-Khelaïfi. Le board et le staff veulent des joueurs concernés à 100 % par ce nouveau projet implanté par le nouveau coach. Et cela commence dès ce samedi, lors de la 1ʳᵉ journée de Ligue 1 : Kylian Mbappé, absent de l'entraînement vendredi matin, ne figure pas sur la feuille de match. Neymar Jr. et Marco Verratti, en instance de départ, n'ont pas non plus été appelés par l'Asturien.
Remise à zéro dans la politique sportive, donc, mais aussi une réinitialisation tactique. Avec Luis Enrique, les joueurs, selon les déclarations de l'entraîneur, devront se donner jusqu'à ce que l'arbitre siffle la fin du match. Fini le manque d'intensité et de lever le pied face à des équipes a priori plus faible en Ligue 1. L'Espagnol plus d'implication, dans le but d'être le plus compétitif possible dans la compétition qui "compte" : la Ligue des champions.
"Nous devons être une équipe qui doit être compétitive sur 95, 100 ou 105 minutes, dans tous les matches de Ligue 1 et de Coupe de France, pour pouvoir ensuite arriver en Ligue des champions dans les meilleures conditions. Je ne veux pas une équipe différente en championnat, ni une équipe qui est laxiste sur 10 ou 15 minutes par match. Je veux une équipe qui produit un football total sur l'entièreté d'un match. Attaquer, faire le pressing, montrer aux supporters que nous sommes prêts et que nous voulons les rendre heureux."
Toutes les compétitions sont importantes pour le Paris Saint-Germain, bien entendu. Mais, nous ne sommes pas dupes, la Ligue des champions est le grand objectif et Luis Enrique le sait. Et pour cela, il faudra bien démarrer face à Lorient. "On connaît mon goût pour le fait de dominer dans un match. On veut dominer la moitié adverse (...) et être vigilant sur les transitions — ce qui est très caractéristique du championnat français et anglais. On a travaillé principalement trois choses : un vrai football d'attaque, un contre pressing et un jeu de position", a-t-il expliqué.
Des aspects tactiques qui se sont vus lors des matches de préparation en juillet et août. L'occupation de la moitié de camp adverse est très nette, avec la volonté d'envahir le dernier tiers avec une majorité de joueurs rouges et bleus. Ainsi, la possession est clairement en faveur de son équipe et la possibilité de récupérer le ballon plus tôt, et plus haut, est bien plus grande.
"De ce que me transmettent mes joueurs, je sais qu'on aura du rythme – même si pas à 100 %, car c'est le premier match de l'année. Mais l'évolution que j'observe semaine après semaine est positive et je suis sûr que demain, on va essayer de gérer ce match de la meilleure des manières, même si ce sera difficile et que Lorient va nous poser des problèmes. Nous voulons être le protagoniste du match de la première minute jusqu'à la 90ᵉ."
Un effectif non finalisé, qui peut laisser place aux surprises ?
"Nous faisons ce qu'il faut dans ce mercato pour améliorer l'effectif. Avec Luis Campos et le président, on est attentif à tous les postes et nous sommes en contact permanent. Le mercato, c'est difficile pour tout le monde, mais on l'accepte."
Des rumeurs étaient parues dans la presse espagnole la semaine passée au sujet d'un mécontentement de la part du nouvel entraîneur du PSG par rapport au mercato. Avec ces mots, Luis Enrique balaye les bruits de couloir, même s'il avoue que le marché reste un moment compliqué. Paris s'active pour finaliser d'autres arrivées dans le secteur offensif, en plus d'Ousmane Dembélé qui est, à ce jour, "un joueur à 99 % du club de la capitale", selon l'Espagnol. Bradley Barcola ou encore Randal Kolo Muani, telles sont les pistes étudiées par le PSG selon nos informations.
Aussi, avec Paris, tout peut arriver. On l'a vu dans le passé. Introduit dans le loft avant le départ pour le Japon, Kylian Mbappé continue de maintenir sa position à vouloir aller au bout de son contrat, jusqu'en 2024, puis partir libre la saison prochaine. Paris continue d'avertir : soit il prolonge, soit il est vendu. Chacun campe sur ses positions et Luis Enrique, lui, "espère et souhaite que ce dossier se finalise comme cela avait terminé dans le passé", c'est-à-dire que "le club et le joueur trouvent un accord".
Une déclaration à double sens et qui peut laisser sous-entendre que l'Asturien veut voir le Français prolonger. Il n'en serait pas contre, loin de là, même s'il sait que ce sera compliqué. Ce qui est sûr, c'est que si Mbappé fait partie de l'effectif au 1ᵉʳ septembre, l'entraîneur du PSG fera le nécessaire pour réintégrer le Français à la dynamique du groupe.
Alors, le revirement de situation sera-t-il possible ? Nul doute, jusqu'au 31 août, toutes les options doivent être considérées.

