Paulo Fonseca, bâtisseur discret du LOSC

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Paulo Fonseca, bâtisseur discret du LOSC

Paulo Fonseca lors du match face à Monaco.
Paulo Fonseca lors du match face à Monaco.MATTHIEU MIRVILLE/DPPI via AFP
Personnage discret, Paulo Fonseca s'impose comme l'un des meilleurs entraîneurs de Ligue 1 par ses bons coups tactiques et ses résultats avec Lille, qu'il a réussi à lancer cette saison avant le déplacement à Marseille samedi (21h00).

Il faut bien des efforts pour percer la carapace de l'entraîneur portugais. "Je n'aime pas parler de moi, il faut demander aux autres", sourit-il timidement lorsqu'on lui demande de se décrire en tant que coach.

La lumière, l'homme de 50 ans la fuit par nature, préférant parler de ses joueurs et de ses adversaires, voire ne pas parler du tout. Il faut dire que sa volonté de s'exprimer en français – effort louable ! –, limite son expression médiatique depuis son arrivée à l'été 2022.

Mais il ne pourra pas toujours se cacher à l'ombre des projecteurs si son LOSC continue sur sa lancée : six matches sans défaite, une dernière victoire contre Monaco (2-0) pour se rapprocher à deux points du podium et une assise défensive à toute épreuve. Cette belle forme est le fruit des adaptations tactiques de Paulo Fonseca ces dernières semaines. Le Portugais a conservé son 4-2-3-1 mais a couché différents noms sur la feuille de match, faisant parfois des choix forts.

Contre l'ASM, il n'a pas hésité à sortir du onze de départ deux joueurs indispensables la saison dernière : son meneur Rémy Cabella et son buteur Jonathan David, en difficulté depuis le coup d'envoi de l'exercice 2023-2024.

Après la folie, le réalisme

Surtout, le LOSC a opéré une mue sous sa gouverne, passant d'équipe séduisante offensivement mais naïve au point de perdre des points la saison passée, à solide défensivement et pragmatique quand il le faut.

"Ce n'est pas un changement de style, explique le gardien Lucas Chevalier. À certains moments du match, il y a des contextes à respecter qu'on ne respectait pas (la saison dernière, NDLR), on était toujours dans le même tempo, dans la même façon de jouer. Sauf que parfois, l'adversaire va avoir des temps forts, le terrain va être dur à pratiquer, nous qui sommes moins bien… Le coach a mis l'accent sur ça, parfois, il y a des phases de peut-être dix minutes où on va être moins beau, qui vont nous permettre de ne pas concéder de but. C'est une maturité et une prise de conscience des mecs."

Sous les ordres du Portugais, Lille a appris à jouer la saison dernière, puis à gagner. L'an II du cycle Fonseca. Si l'ancien entraîneur de la Roma (2019-2021) est un fin tacticien, certains joueurs lui ont parfois reproché d'être distant. Mais ses principes de jeu lui garantissent le respect des siens. "C'est un coach avec des principes très forts, très ancrés, qui va difficilement dévier de sa trajectoire et c'est très intéressant, ça force le respect", affirme Lucas Chevalier.

"Au fur et à mesure de la saison dernière, il a commencé à apprécier le club, la ville, les gens, et je sens un réel attachement à ce club, poursuit-il. Il a un côté très humain. Il nous permet d'avoir cette identité que toutes les équipes connaissent. C'est quelque chose de fort."

Prises de position fortes

Généralement avare de mots face aux caméras, l'ancien entraîneur sait aussi faire porter sa voix lorsqu'il le juge nécessaire. Intimement lié à l'Ukraine, où il a rencontré sa femme Kateryna lors de son passage sur le banc du Shakhtar Donetsk (2016-2019), Paulo Fonseca demandait mi-août aux clubs de football européens de "refuser d'entamer des négociations" avec des formations russes.

"Chaque jour, la Russie continue de tuer des gens et surtout des enfants innocents, peut-être certains d'entre eux à la maison en regardant un match de football", s'insurgeait-il sur X (ex-Twitter).

Au sein du club, Paulo Fonseca sait également sortir de sa boîte en cas de désaccord, comme en témoigne son coup de gueule après l'échec du LOSC à attirer un attaquant supplémentaire, quitte à se fâcher avec sa direction. "Honnêtement, je suis vraiment déçu, avait tonné le Portugais début septembre. (...) Nous avons eu quatre mois et nous connaissions nos limites (financières, NDLR). Nous devons mieux préparer notre mercato."

Ces préoccupations paraissent bien loin tant Lille a trouvé son rythme de croisière. Avec Paulo Fonseca à la barre.

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