On pourrait penser que tout marche comme sur des roulettes pour le Paris Saint-Germain, mais les Parisiens, sur deux nuls consécutifs en championnat, ont à cœur de renouer avec les trois points. Pour Reims, la réalité est bien différente : les hommes de Will Still n'arrivent pas à enchaîner une série de victoires depuis plusieurs semaines. La défaite contre le LOSC le week-end dernier (0-1) les a fait tomber à la 9ᵉ place de Ligue 1, à six longueurs du top 5.
Aucun calcul n'est à faire pour les deux équipes : Paris a encore un matelas confortable, mais ne veut pas perdre plus de points une troisième journée d'affilée. Reims, lui, veut frapper un gros coup.
Paix retrouvée et possibilité de faire tourner en défense
Ils ont fait les gros titres ces dernières semaines, mais depuis le match à Saint-Sébastien, tout s'est apaisé. Vexé ? Influencé ? Luis Enrique avait décidé lors des deux derniers matches de L1 de sortir Kylian Mbappé en cours de match pour des raisons tactiques.
Une révolution dans le club de la capitale, puisque jamais le Français n'avait été remplacé lors d'un match par pure décision technique du coach. Le timing, forcément, a fait beaucoup parler : le capitaine du PSG avait joué les matchs de Coupe de France en janvier contre des équipes de régional, mais, à partir du moment où il a communiqué qu'il ne serait plus là la saison prochaine, l'Asturien a décidé d'instaurer une rotation pour son attaquant et de "préparer la saison prochaine"...
Quoi qu'il en soit, les deux hommes ont discuté avant le choc des 8ᵉˢ de finale de la Ligue des champions mardi pour le bien de l'équipe. Et vraisemblablement, cela a porté ses fruits. Doublé du crack de Bondy et une qualification pour les quarts de finale, une première depuis trois saisons.
Un contexte idyllique avant de recevoir Reims ? Il va surtout falloir confirmer ces bonnes sensations ressenties en Espagne, car Paris est sur deux matches nuls consécutifs en championnat (1-1 contre Rennes et 0-0 contre Monaco). Le PSG est largement en tête du championnat, mais ne veut pas ses poursuivants rattraper du terrain, même si une remontada de Brest, de Monaco ou de Lille paraît impossible.
Aussi, certains joueurs se sont montrés ces dernières semaines, notamment la nouvelle recrue Lucas Beraldo. Serein, propre et juste, le Brésilien s'est fondu dans la masse très rapidement et est devenu une solution de luxe pour Luis Enrique en défense. Si l'Espagnol décide de faire tourner ou de se reposer sur lui en cas d'absence d'un des tauliers de la défense, il peut compter sur le joueur de 20 ans. Enfin, le retour de Nuno Mendes dans l'effectif a été accueilli avec énormément d'enthousiasme au sein du staff. Le Portugais, qui va devoir retrouver ses marques progressivement – il a eu du temps de jeu contre Rennes, Monaco et la Real Sociedad –, est une option pour laisser au repos Lucas Hernández.
L'entraîneur du Paris-Saint-Germain répète semaine après semaine qu'il souhaite impliquer le maximum de joueurs dans son projet, nul doute qu'il profitera de ce match pour aligner une autre composition.
"Donner une belle image" du Stade de Reims
"Collectivement aussi, il y a une certaine identité de jeu qui est très claire et assez imposante (à Paris, ndlr). On ne va pas aller là-bas et s'écraser, on va aller là-bas pour jouer. On va essayer de faire les choses au mieux et essayer de donner la plus belle image du Stade de Reims."
Le message est passé, les Rémois n'arrivent pas au Parc des Princes pour faire de la figuration. Will Still l'a avoué en conférence de presse ce vendredi, il veut une équipe impliquée et appliquée, capable d'être ce poil à gratter d'un soir – d'une après-midi en l'occurrence – pour le Paris Saint-Germain.
La dynamique actuelle est loin d'être parfaite, mais le Stade de Reims n'a rien à perdre. C'est un avantage et avec les joueurs de ballon que possède l'entraîneur belgo-britannique, les Rouges et Blancs ont les armes pour inquiéter les Parisiens en phase de transition : Daramy, Ito, Nakamura, Teuma, Khadra… Ça peut aller très vite.
Maxime Busi (cuisse) et Joseph Okumu (adducteurs) sont toujours indisponibles. L'équipe est 9ᵉ du championnat, mais ne compte que – finalement – six points de retard sur le 5ᵉ, l'OGC Nice. S'imposer à Paris risque d'être compliqué, mais qui sait ? Sur une contre-attaque bien travaillée, ça peut faire mouche – surtout contre Paris, au Parc des Princes. Mais avec 32 buts encaissés, dont 17 à l'extérieur, cela fait de Reims la 2ᵉ pire défense du top 10. Il faudra donc se focaliser sur cet aspect et essayer de trouver un plan pour être le plus solide possible, sachant que la possession moyenne de Paris en L1 est de 65,2 %.
