Après trois matches sans victoire en Ligue 1 - une défaite contre Lille (1-0) et deux nuls contre Toulouse (1-1) et Nice (0-0) — le Stade Brestois veut retrouver les belles et bonnes sensations du début de saison. En face, ce sera l'ogre parisien pour les hommes d'Eric Roy, dans un Stade Francis Le Blé qui sera plein à craquer.
En effet, pour l'occasion, le club breton a ouvert 600 places supplémentaires. "En raison d’une forte demande et en accord avec la LFP, les 600 places du parcage « visiteurs » du stade Francis-Le Blé sont ouvertes à la vente", a annoncé le club finistérien ce mardi 24 octobre 2023 sur ses réseaux sociaux.
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Se focaliser sur ce qui a fonctionné : créer de l'incertitude chez l'adversaire
Avant la rencontre contre le LOSC, il était invaincu depuis cinq matches en championnat. À présent, ils sont sur trois matches consécutifs sans victoire. Dimanche 22 octobre, le Stade Brestois s’est incliné sur la pelouse de Lille lors de la 9ᵉ journée de Ligue 1, après un but inscrit à la sixième minute de jeu par les Dogues grâce à Yusuf Yazici. De quoi tirer la sonnette d'alarme, après un début de saison tonitruant.
"Offensivement, nous n'avons pas pesé sur l'adversaire, a expliqué Éric Roy après le match contre les Lillois. Nous avons eu la possession, nous avons fait plus de 100 passes que l'adversaire, face à Lille, qui est une équipe, normalement, de contrôle du ballon."
"Mais voilà, moi, personnellement, la possession ne m'intéresse pas tellement. Ce dont j'ai envie, c'est que mon équipe créée de l'incertitude dans la défense adverse, a poursuivi le Français.
"Aujourd'hui, on a eu 27 centres et, si vous regardez bien, Chevalier n'a pas fait un arrêt. Donc, nous n'avons pas été capables de convertir toutes les situations que nous avons eues, qui étaient intéressantes. Mais nous n'avons eu ni la justesse, ni la qualité technique, ni le talent pour pouvoir finaliser ou, au moins, valoriser les situations que nous avons créées. Ce soir, nous n'avons pas cadré, et lorsque l'on ne cadre pas, nous ne marquons pas de but."
À présent, les Brestois vont devoir revenir aux fondamentaux et tourner la page de la traditionnelle histoire du Petit Poucet qui lance sa saison de L1 sur les chapeaux de roue. Car non, Brest n'a pas l'effectif pour viser le podium, ni pour finir dans les places qualificatives européennes. Éric Roy va avoir pour tâche de recadrer ses troupes et de redonner confiance à ses joueurs, en accentuant sur ce qui avait marché jusqu'ici : un jeu direct et rapide, un pressing haut et de l'intensité dans les duels. L'objectif, comme il l'a dit, est de "créer de l'incertitude chez l'adversaire".
Ne pas oublier l'objectif : rester en L1
Repartis frustrés de Lille, les Brestois ont subi leur deuxième défaite de la saison en Ligue 1 - la première était contre Marseille. Face à Paris, l'occasion est parfaite pour appuyer sur le bouton "restart". Prendre des points contre les Parisiens – ou au moins cadrer pour essayer de marquer –, serait un grand pas en avant.
Mais, dans tous les cas, il ne faut pas que ce beau début de saison fasse oublier l'objectif principal pour Brest : celui de se maintenir. Paris n'est qu'une "étape de montagne" vers cette cible. Viendront ensuite les échéances plus simples – ou pas – où Brest jouera sa survie face aux concurrents directs. Et, en ce sens, les défaites contre Lille ou Marseille ne sont pas si dramatiques.
Quoi qu'il en soit, ce dimanche, à 13h00, les Finistériens ont un beau rendez-vous. Paris n'aime pas être mis sous pression, ni les équipes qui imposent une certaine intensité physique. Si le Stade Brestois retrouve son efficacité, une victoire peut être envisageable.

