Le Paris Saint-Germain, qui jouera sa saison mercredi prochain à Dortmund, affronte le FC Nantes samedi soir (21h00) au Parc des Princes. Pour préparer la "finale" au Signal Iduna Park, rien de mieux que d'affronter la seule équipe qui a vaincu le week-end dernier l'OGC Nice, le dauphin des Parisiens.
Repris en main par Jocelyn Gourvennec, les Canaris ont réalisé ce qu'aucun club n'avait réussi cette saison : mener puis battre Nice, la meilleure défense de Ligue 1. Malgré tout, le défi s'annonce bien plus relevé à un PSG qui a remporté tous ses matches à domicile par trois buts d'écart ou plus depuis sa défaite contre Nice mi-septembre (2-3).
Gérer pour l'un, maîtriser ce qui est possible pour l'autre
Meilleure attaque du championnat (36 buts), deuxième meilleure défense (11 encaissés), le PSG veut poursuivre sa marche en avant entamée il y a deux mois, en visant un dixième match consécutif sans défaite (9 victoires, 1 nul). Avec quatre points d'avance sur Nice (2ᵉ, 29 pts) et déjà six sur Monaco (3ᵉ, 27 pts), Paris paraît déjà hors d'atteinte, alors que la tête des Rouge et Bleu pourrait être à la rencontre de Ligue des champions mercredi prochain. Mais, il vaut mieux ne pas aller trop vite pour le PSG, qui doit faire les devoirs face aux Canaris.
"C'est costaud. Ils sont en tête du Championnat de manière logique, ils se sont redonnés un peu d'air, on les a un peu aidés aussi en battant Nice, a analysé Gourvennec en conférence de presse jeudi. Ils ont le match de Dortmund (le 13 décembre) qui va un peu leur trotter dans la tête, forcément. Malgré tout, je m'attends à jouer une équipe très forte."
Du coup, un bon moment pour les affronter ? "On ne peut jamais le savoir. Quand on prépare un match en tant qu'adversaire du PSG, on se met dans notre préparation, on pense à nous, à travailler pour maîtriser ce qu'on peut maîtriser : le plan de jeu, les émotions... Comment sera Paris, ça, ce sont eux qui savent, on ne rentre pas dans cette équation", a-t-il lâché.
Se focaliser sur soi-même, la clé quand vous affronter le PSG. Le Havre l'a fait dimanche dernier, mais a buté face à une défense bien en place et un gardien, Arnau Tenas, qui faisait ses débuts en pro de la meilleure des manières. Samedi, les Canaris savent que durant le peu de situations qu'ils auront, il faudra se montrer chirurgicale.
"Il y a plusieurs choses qui se passent quand un nouvel entraîneur arrive. Il y a des changements, et il y en a eu à Nantes avec l'arrivée de Jocelyn Gourvennec, et ils ont gagné", a déclaré Luis Enrique ce vendredi en conférence de presse. "Mais ils n'ont disputé qu'un match dans ce nouveau système, en 4-3-3, mais on sait que nos adversaires essayent de s'adapter à nous très souvent. On peut s'attendre à d'autres nouveautés, ils peuvent changer dans l'animation offensive, et dans le système défensif. Tout peut se passer".
Comme toujours, Paris pourra compter sur ses individualités qui leur permettent d'être au-dessus du reste de la Ligue 1. Mbappé, Dembélé, Kang-in Lee, Vitinha, Kolo Muani, Asensio, Ramos, Barcola… Et avec le retour de Marquinhos et Zaïre-Emery : ça va très vite – trop vite – pour les équipes du Championnat.
"Prenez-les individuellement, c'est très fort. Kylian (Mbappé), c'est ce qui se fait de mieux au monde. Il y a des megastars qui sont parties, mais les joueurs qui sont là, sont très forts. (Gonçalo) Ramos, (Bradley) Barcola, (Ousmane) Dembélé… Ils ont une grosse base, des habitudes de jeu", a conclu le coach nantais. Reste plus qu'à prier pour que ces derniers soient en manque d'inspiration comme contre Lorient ou Clermont.