Ils étaient menés 2-1 après 22 minutes, mais ont su renverser la vapeur en seconde mi-temps, les Messins de László Bölöni ont encore détonné le week-end dernier sur la pelouse du Moustoir. En battant Lorient – un concurrent pour le maintien –, Metz a récolté trois nouveaux points vitaux…
9ᵉ de Ligue 1 après 13 journées, peu d'observateurs et de supporters mosellans auraient parié sur un tel début de saison. Néanmoins, sur le plan du jeu, des éléments laissent à désirer et le LOSC a les moyens d'en profiter ce dimanche. Troisième meilleure équipe du championnat sur le classement des dix dernières journées, Lille monte en puissance au fil des semaines.
Poursuivre la dynamique
Invaincus depuis leur défaite contre Reims fin-septembre, les hommes de Paulo Fonseca surfent sur une belle série. Dans les faits, ils sont de plus en plus convaincants, journée après journée et c'est de bon augure pour la suite de la saison. Un adversaire comme le FC Metz ne doit donc être qu'une formalité s'ils veulent répondre à leurs ambitions.
Par ailleurs, il faut savoir que le Stade de Reims est la seule équipe à avoir battu les Lillois à Pierre-Mauroy en 2023. Ces derniers sont donc hyper favoris ce dimanche et respecter leur statut est leur objectif du week-end. Avant la trêve hivernale, à l'occasion de la réception du Téfécé, ils ont manqué de réalisme et ont dû concéder le match nul (1-1). Il faut donc faire mieux aujourd'hui.
Et, cela semble largement à leur portée lorsqu'on voit leurs récentes prestations face à l'Olimpija Ljubljana en Ligue Europa Conférence (2-0) et à Lyon (2-0). De plus, Fonseca va pouvoir compter sur ses meilleurs éléments offensifs : Jonathan David va peut-être enchaîner ce week-end. Si le Canadien parvient à retrouver sa forme, nul doute que les Dogues deviendraient encore plus dangereux.
Actuellement 4ᵉ de L1, le LOSC n'est qu'à un point de l'AS Monaco – qui s'est fait décrocher le PSG et l'OGC Nice –, et le podium est donc en ligne de mire. Un bel objectif avant d'aller à Clermont, de recevoir Paris et de visiter la Meinau, d'ici la trêve hivernale.
Jouer sans pression
Dans l'histoire récente du FC Metz, pointer à la 9ᵉ place de L1 après 13 journées n'est pas arrivée souvent. La dernière fois, c'était lors de la saison 2014-2015. Albert Cartier était l'entraîneur d'alors et ses Messins étaient également classés 9ᵉ, mais avec deux points de plus. Encore avant, il faut remonter à l'exercice 2004-2005 lorsque l'illustre Jean Fernandez était sur le banc grenat. Ses hommes avaient fait encore mieux : 7ᵉ.
Malgré un jeu peu flamboyant, la réalité est là, la formation de Bölöni fait du bon boulot, puisqu'elle ramène des résultats tout en étant sur la bonne voie pour se maintenir. Le plus dur reste à venir, mais c'est suffisamment intéressant de le noter jusqu'ici. En 2005, cela avait suffi pour rester dans l'élite, tandis que dix ans plus tard, Cartier n'avait pas réussi à accomplir sa mission. Ce qui signifie qu'il faut tempérer les ardeurs et prendre les matches comme ils viennent.
Pour cela, les Messins semblent prêts mentalement. La pression n'est clairement pas sur leurs épaules ce dimanche. Eux n'ont pas l'obligation de résultat, et ce, malgré le fait qu'ils n'ont gagné qu'une seule fois chez les Dogues au XXIᵉ siècle. Une terre hostile pour eux, mais cela ne devrait pas les empêcher de développer leur football décomplexé porté par les jeunes révélations de ce début de saison.
Ablie Jallow, Lamine Camara et Cheickh Sabaly ont laissé entrevoir de belles promesses alors que le vétéran Alexandre Oukidja assure dans les cages. Auteur de plusieurs très bonnes prestations, l'international algérien est l'un des grands artisans du succès de son équipe. Il a dégoûté le RC Lens en septembre, il ne serait ainsi pas étonnant de le voir réitérer dans une région qui lui réussit bien.