Plus

Kombouaré exprime sa "peur" et sa "colère" quant aux violences en Nouvelle-Calédonie

Kombouaré lors du match à Brest.
Kombouaré lors du match à Brest.FRED TANNEAU/AFP
L'entraîneur de Nantes Antoine Kombouaré, d'origine kanak, a fait part ce vendredi de sa "peur" et de sa "colère" face aux violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie à la suite d'une réforme électorale contestée par les indépendantistes.

"Je peux dire que je suis triste. Triste de voir ce qui se passe là-bas. J'ai peur. Et en même temps, je suis en colère parce que, ce qu'on voit là aujourd'hui, ce n'est pas beau. Et puis surtout, il y a des gens qui souffrent, il y a des morts", a réagi le technicien en conférence de presse, à deux jours du déplacement de son équipe à Monaco pour le compte de la 34ᵉ et dernière journée de Ligue 1.

"Dans ces cas-là, il vaut mieux ne pas parler. Il y a un moment de recueillement, il y a beaucoup trop de morts. Aujourd'hui, vous avez cinq morts. Je n'aime pas l'image que je vois aujourd'hui de mon pays", a-t-il ajouté.

"J'ai mon père, j'ai toute ma famille, mon frangin là-bas. J'ai dit ce que j'avais à dire. Je suis aujourd'hui très triste, malheureux par rapport à tout ce que je vois. Et puis en même temps, je suis très en colère parce qu'à l'arrivée, ce n'est pas normal. Donc, on n'a pas fait ce qu'il fallait pour éviter tout ça", a également déclaré Kombouaré.

La Nouvelle-Calédonie est en proie depuis le début de la semaine à de violentes émeutes sur fond de réforme électorale controversée. Depuis lundi, ces violences, les plus graves survenues en Nouvelle-Calédonie depuis la fin des années 1980, ont fait 5 morts, dont deux gendarmes, et des centaines de blessés, selon les autorités.