Il a été élu homme du dernier match de Strasbourg en championnat par les supporters. Alaa Bellaarouch, 22 ans, débute tout juste sa carrière en Ligue 1 et chez les Alsaciens. Et après quatre titularisations toutes compétitions confondues, il est possible d'affirmer que ses performances sont plus qu'encourageantes. Ce week-end, il devra de nouveau prouver et enchaîner face à Lens.
Un gardien avec un bon jeu au pied
Formé à l'académie Mohammed IV au Maroc, Bellaarouch s'ajoute désormais au groupe jeune et vif du Racing Strasbourg. Gardien remplaçant depuis 2020, il n'avait pas vraiment eu l'occasion de démontrer ses talents, notamment en Ligue 1. C'est désormais chose faite puisqu'en guise de première, le Marocain a été confronté au Paris Saint-Germain.
Grand (1,88 m), il couvre une assez large surface devant son but. Il possède également de bons réflexes, une jeunesse à ne pas négliger, et une envergure importante. Mais, ce qui le différencie aussi du reste de ses semblables, c'est la qualité de son jeu au pied. Auteur d'une très belle relance extérieure du droit lors du match de vendredi dernier, il a même été à l'origine d'une contre-attaque de son équipe.
Et si du fait de sa petite vingtaine, ses qualités sont très perfectibles, elles restent un bon atout après le transfert de Matz Sels. Capable également d'arrêter des penalties, il fait sensation et devrait surfer sur la vague quelques semaines encore.
Entre ombre et lumière
Ses débuts ont été fantastiques. Déjà décisif au bout de six minutes, il fait partie des rares gardiens à avoir fait front devant Kylian Mbappé et de ne pas s'être laissé impressionner. Même dans le pire scénario possible – son équipe pouvant encaisser dans les premiers instants du match, il n'a pas cédé. Acclamé, il a pris de l'importance en un rien de temps.
"Il a fait un match sérieux", a d'ailleurs souligné Patrick Vieira en conférence de presse, réaffirmant l'envie de l'aider à progresser. "Au niveau des ballons aériens et de la gestion de la profondeur, il a été bon."
Néanmoins, quelques erreurs lui ont fait défaut. Si bien qu'il a encaissé deux autres buts et a vu Paris s'en tirer malgré son exploit. En Coupe de France, mercredi et contre Le Havre, il a également laissé la possibilité à André Ayew de marquer.
Sa tâche dans les prochaines semaines sera donc de s'assurer de limiter ces maladresses pour permettre aux Alsaciens de rester non loin du ventre mou de la Ligue 1.