Peu de temps après une opposition en Ligue 1 qui avait débouché sur un nul surprenant, l'heure de la revanche en Coupe de France. Le Paris Saint-Germain jouait encore le rôle de l'hôte, et voulait retrouver le chemin de la victoire finale dans cette compétition. Équipe surprise de la saison, le Stade Brestois entendait bien surfer sur sa bonne vague et créer une nouvelle fois la surprise.
Un état de fait confirmé par la forte pression bretonne en début de partie. Mais rapidement, le PSG inverse la tendance. Les locaux prennent le contrôle du cuir, mais les occasions tardent à arriver. La partie a fini par s'équilibrer, mais n'était pas spécialement d'un énorme niveau technique, entre fautes tactiques et contrôles manqués.
La meilleure illustration est une chevauchée de Kylian Mbappé sur l'aile, pour un centre sur lequel Ousmane Dembélé taupe totalement sa reprise (21e). Les Brestois commencent à reculer, mais parviennent à se regrouper pour éviter de trop subir. Mais de miettes, ils manquent de faire un festin quand Martin Satriano arme un pétard qui fracasse le poteau gauche (28e). Deux minutes plus tard, Hugo Magnetti fait à son tour chauffer les gants de Donnarumma d'une frappe lointaine. L'animation offensive du PSG est nettement insuffisante, pour ne pas dire plus.
Mais il suffit d'un ballon gratté par Dembélé pour voir Warren Zaïre-Emery servir Mbappé, qui fusille Grégoire Coudert (34e). Brest est sonné, et trois minutes plus tard, Dembélé dépose son vis-à-vis et centre pour Danilo qui double la mise de près. Le bateau coule à Brest, Mbappé met le feu dans la défense et se voit proche d'en rajouter sur un ballon piqué qui trouve la barre (43e), avant de buter sur Coudert dans la foulée. À la pause, c'est un miracle que Brest ne soit mené que 2-0.
Dès le retour des vestiaires, Paris met le pied sur le ballon, prenant son temps pour trouver l'ouverture qui plierait le match. Cela manque d'arriver quand Danilo trouve Coudert sur sa trajectoire (52e), mais rien ne presse, Brest ne parvenant plus à se montrer dangereux. Sauf que Vitinha ne trouve pas le cadre, Dembélé devient moins percutant, et l'espoir renait chez les Bretons.
Brest se saborde
Après l'heure de jeu, Steve Mounié profite de l'apathie défensive parisienne sur un centre de Mathias Pereira Lage et relance totalement le match. Un élan rapidement brisé quand Lilian Brassier se rend coupable d'un tacle ultra-dangereux sur Mbappé, ce qui lui vaut la douche avant tout le monde, alors que la victime se relève en grimaçant. Le PSG en profite pour reprendre le contrôle de la partie, Marco Asensio manquant de trouver la lucarne à l'aube du dernier quart d'heure.
Il est temps de plier le match, mais Brest résiste. Mbappé tente de nouveau sa chance, à plusieurs reprises, sans succès. C'est finalement Gonçalo Ramos, sur une action enfin collective initiée par un numéro de Mbappé, qui va convertir le centre d'Asensio en but pour plier les débats. Le Paris Saint-Germain s'impose finalement 3-1, un service minimum pour une équipe qui a ronronné avant d'exploiter parfaitement ses temps forts. Il va néanmoins falloir hausser le ton en vue de la C1. Brest n'a pas à rougir, et peut sortir de la Coupe de France la tête haute.