Exclu - Interview d'Harrie Lavreysen, le meilleur cycliste sur piste du monde

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Exclu - Interview d'Harrie Lavreysen, le meilleur cycliste sur piste du monde

Harrie Lavreysen
Harrie LavreysenAFP
Double champion olympique et onze fois champion du monde, Harrie Lavreysen est le meilleur pistard du moment. À l'aube des Mondiaux à Glasgow, le Néerlandais s'est confié pour Flashscore sur sa carrière et ses attentes avec, comme premier objectif, la reconquête du titre mondial face à l'Australie.

Flashscore : commençons par l'essentiel, quelles sont vos attentes pour ses Mondiaux à Glasgow ?

Harrie Lavreysen : Nous commençons dès jeudi avec la vitesse par équipe. L'année dernière, nous avons perdu notre titre face à l'Australie pour seulement 0.097s. Nous voulons reprendre notre couronne et on s'est entraîné dur pour ça. Ce sera une rude bataille pour la plus haute marche du podium, non seulement avec les Australiens mais aussi avec les Français. Pour moi, ce sera le début d'une longue semaine parce que je vais défendre tous mes titres individuels également. 

Vous avez débuté avec le BMX mais vous avez bifurqué vers la piste plus tard ?

Effectivement, j'ai commencé le BMX quand j'avais 6 ans, ce qui est assez jeune. À 16 ans, je suis entré au centre néerlandais mais j'ai dû arrêter en raison de blessures à l'épaule deux ans plus tard. J'ai alors immédiatement changé de discipline pour aller sur la piste. Cela n'a pas été si simple parce que ce sont deux sports différents, même s'il faut avoir des capacités d'explosivité. Sur piste, les vélos sont beaucoup plus lourd et on se bat énormément. J'ai dû m'habituer à ça mais cette adaptation a été plutôt rapide puisque deux ans plus tard, j'ai remporté deux médailles d'argent aux Mondiaux 2017 à Hong Kong puis un titre mondial l'année suivante. Je n'ai pas trop à me plaindre (sourire). 

Justement, vous avez remporté la vitesse par équipe en 2018 à Apeldoorn. Cela vous avez poussé ou vous aviez ressenti une pression supplémentaire d'être à domicile ? 

Ce fut mon premier titre donc la sensation était très belle mais on s'en rend compte a posteriori. Sur le moment, on pense à sa course, à l'adversaire et on ne préoccupe plus de la foule. Il s'agit de rester concentré sur la course, sur ce qu'on veut faire. En fait, l'avantage d'être à la maison, c'est de parfaitement connaître la piste. 

Les Pays-Bas sont une nation majeure du cyclisme sur piste, ce qui signifie que vos coéquipiers sont aussi vos principaux rivaux. Est-ce difficile à assimiler quand on est au plus haut niveau ?

Aux Pays-Bas, nous portons une attention particulière à la vitesse par équipe et nous mettons un point d'honneur à nous qualifier dans les meilleures conditions pour les Jeux olympiques. Notre premier objectif est d'être rapide en équipe, c'est une des prérogatives de la fédération. C'est vrai aussi que le cyclisme est un sport individuel et on se pousse les uns les autres à chaque entraînement. Évidemment, sur les autres disciplines, il n'y a plus de copains. On ne s'affronte pas toujours mais c'est vrai que depuis quelques années, nous nous sommes retrouvés en finale avec Jeffrey Hoogland. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus drôle parce qu'on se connaît très bien mais, après tout, ce n'est qu'une course. Et peu importe l'adversaire finalement, l'objectif reste de gagner. Par exemple sur le keirin, nous sommes six en course, il y a beaucoup de monde à surveiller, ça ne change rien pour moi d'affronter un coéquipier. 

Comment expliquez-vous que les Pays-Bas soient actuellement la meilleure nation mondiale ? Le passage par la case BMX développe-t-il des aptitudes formatrices pour la piste ?

Beaucoup d'entre nous venons du BMX, cela peut constituer une explication car nous sommes déjà habitués à encaisser de lourdes charges de travail et à gérer la concurrence. Par ailleurs, nous disposons d'une équipe très forte et pour nous qualifier sur les différentes compétitions internationales, il faut déjà qu'on se qualifie au niveau national. C'est tellement dur de maintenir son meilleur niveau au quotidien et de faire partie de la délégation pour les Mondiaux. 

Il y a une vidéo de vous qui remonte à 2016 où on vous voit vous entraîner en salle de musculation alors que vous avez le bras en écharpe. D'où vient une telle volonté ? 

La raison est que quand je me fixe un objectif, je veux l'atteindre. Alors même si j'ai une blessure, un contre-temps, j'essaie de rester focalisé sur la réalisation de cet objectif et de ne pas être stoppé par des éléments extérieurs.

Vous vous êtes entraînés sur la piste de Glasgow où vous avez remporté le keirin et la vitesse. Quelles sont vos sensations ? 

La piste me va très bien. La largeur, les virages, ça me convient. Je ne suis pas certain que ce soit la piste la plus rapide du monde mais je suis convaincu que je peux y faire de très bons résultats. 

C'est la première fois que des Mondiaux rassemblent toutes les disciplines sont rassemblées sur un même site. C'est la meilleure solution pour attirer la lumière ?

Oui, je le pense car cela attire davantage de média en raison de la taille de l'événement. Franchement, l'idée me plaît bien. 

Mark Cavendish, Bradley Wiggins ou encore Filippo Ganna ont partagé leur carrière entre la route et la piste : même si vous avez 26 ans, vous pourriez l'envisager vous aussi ?

Non, je suis trop lourd, j'ai de trop grosses cuisses (rires).

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