Le lancer franc de Jonah Mathews à 2 secondes du buzzer sur le parquet du Valencia Basket sauve pas mal de choses pour l'ASVEL en Euroligue. Ou du moins les estompe. Avec ce succès arraché de haute lutte à la Fonteta (77-76), le triple champion de France a signé son premier et unique succès sur la scène continentale. Après un revers initial à l'Astroballe contre l'Olimpia Milan (69-62), l'équipe de TJ Parker pensait que la campagne était lancée. Las, à Istanbul, l'ASVEL a subi une lourde défaite.
Régularité requise
Nando de Colo l'a affirmé haut et fort : l'objectif de l'ASVEL est d'atteindre le Top 8 cette saison. Son retour en France, dans un club ambitieux, a pour vocation de jouer les premiers rôles en Euroligue. Bien évidemment, cette défaite contre un cador du basket européen ne remet rien en cause aussi tôt dans la saison. Pour autant, elle constitue un marqueur de la marge de progression de l'équipe.
L'ASVEL a manqué de régularité. Cela a suffi contre Valencia, malgré la perte de 3 quart-temps sur 4, notamment à la faveur d'un deuxième quart remarquable conclu 26-11, belle réponse après un début de match raté (27-16). Mais contre Milan et Fenerbahçe, deux clubs de plus grande envergure, cela ne peut suffire. Contre les Turcs, avec 6 points de retard à la pause, les jeux étaient encore loin d'être faits. Mais les Rhodaniens ont été pris de vitesse dans un troisième quart-temps à sens unique perdu 23-10. Un retard rédhibitoire, malgré l'activité de Nando de Colo (10 points, 5 rebonds, 4 passes) contre son ancien club ainsi que celle de Youssoupha Fall, proche du double-double (17 points, 9 rebonds).
Le Maccabi, concurrent direct au Top 8
L'ASVEL enchaîne immédiatement avec un deuxième déplacement consécutif et non des moindres puisqu'il s'agit d'affronter le Maccabi Tel Aviv qui vient de renverser l'AS Monaco (78-70)... mais qui a subi une défaite cuisante sur le parquet de Fenerbahçe (86-71).
Tout juste arrivé en Israël en provenance du Baskonia, Wade Baldwin IV monte en puissance. Avec une moyenne de 16,7 points, 4 rebonds, 3 passes et 1,7 interception en 29'31, l'Américain est le leader offensif de son équipe, avec Lorenzo Brown, sacré champion d'Europe avec l'Espagne en septembre sans n'avoir jamais porté un maillot de Liga ACB de sa carrière (13 points, 3,7 rebonds, 8 passes en 31'55 minutes de moyenne).
Cette 4e journée de l'Euroligue revêt un caractère important pour l'ASVEL car, outre le besoin impérieux de rester à 50% de victoire, il s'agira aussi de s'étalonner contre un club qui a atteint le Top 8 la saison dernière. Sportif et psychologique, ce match pourrait conditionner une partie de l'avenir européen de Lyon-Villeurbanne, dans un sens comme dans l'autre.
