Théoriquement, avec un tel calendrier, l'Olympique de Marseille devait atteindre la trêve internationale avec 12 points. Certes, les Phocéens sont toujours invaincus mais après le nul concédé à Metz (2-2) il y a deux semaines, la leçon n'a pas été apprise à Nantes (1-1). Et le contenu général a de quoi remettre sérieusement en question la planification sportive.
Sarr doublement décisif
Avec Vitinha et la recrue Joaquín Correa titulaires, l'Olympique de Marseille a attaqué pied au plancher. Après un corner repoussé, Jordan Veretout a trouvé Pierre-Emerick Aubameyang qui a talonné pour Chancel Mbemba dont la frappe s'est envolée (1re). Dans la continuité, Eray Cömert, arrivé à Nantes pour stabiliser la défense a manqué sa relance mais Vitinha n'a pu en profiter (2e). La troisième fut la bonne. Vitinha s'est retrouvé en bonne position pour frapper : Rémy Descamps a repoussé... sur Ismaïla Sarr qui, seul au second poteau, a trouvé la lucarne (3e).
Le début de match nantais ne pouvait plus mal commencer ? Eh bien... si. En position de dernier défenseur, surpris par Sarr, Bastien Meupiyou a été exclu logiquement (9e). Sacré bizutage pour son premier match en Ligue 1... Sur le côté gauche, Correa a apporté sa technique et sa vitesse pour rentrer sur son pied droit. Il a préféré tenter sa chance, sans difficulté sur Descamps, plutôt que de servir Jonathan Clauss à droite (17e).
Pendant 18 minutes, Pau López n'a pas touché le moindre ballon. Sa relance courte sur Renan Lodi a abouti à un corner et un retourné acrobatique de Mostafa Mohamed dans les gants (19e). Ou l'art de se mettre en difficulté tout seul. Les Canaris étaient mieux dans le match, tandis que les Olympiens se reposaient sur leurs lauriers. La connexion Jordan Veretout-Chancel Mbemba, décisive la semaine dernière contre Brest, a failli fonctionner de nouveau mais le défenseur central n'a pas cadré sa tête (28e).
Moses Simon a apporté de la verticalité mais Samuel Gigot l'a poussé s'excentrer pour frapper en angle fermé, sans cadrer (31e). À un de moins, Nantes jouait mieux face à des Olympiens devenus apathiques. Et ce qui devait arriver arriva : Mohamed, grâce à un jeu de corps parfait, s'est retourné pour frapper en pivot de demi-volée pour trouver le petit filet de López à mi-hauteur (39e). Le 4e but du Pharaon cette saison.
Une animation offensive inexistente
Marseille pouvait difficilement plus mal jouer que ce qu'il a fait après la 10e minute. De retour sur la pelouse, les Phocéens ont voulu remettre de l'impact mais, après quelques instants, il a fallu vérifier que c'était bien eux qui étaient à 11.
Brouillons, à l'image de Correa qui a trop souvent privilégié la solution individuelle, les Marseillais proposaient un contenu lent et sans idée, craignant peut-être aussi de vivre la même mésaventure que les Monégasques lors de la 3e journée (3-3).
Incapables de trouver un décalage exploitable, redoublant les passes sans vitesse, les Phocéens ont exaspéré. Le manque d'initiative criant de l'OM tranchait avec la volonté nantaise, notamment défensivement. L'entrée d'Iliman Ndiaye à la place de Correa a apporté davantage de tranchant mais le Sénégalais s'est retrouvé seul à vouloir jouer vers l'avant, quoique épaulé par Vitinha qui a livré un match complet malgré son manque de réussite.
Il a fallu attendre la 79e minute pour que Veretout prenne sa chance de l'extérieur de la surface, mais Descamps a repoussé le tir, sans qu'aucun Olympien ne soit au rebond. Vitinha a manqué de timing pour pouvoir rabattre sa tête (82e). Ndiaye, seul sur une balle en cloche, a tenté sa chance sans contrôle de l'intérieur du pied, sans danger (83e).
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Valentin Rongier s'y est essayé, sans davantage de force (85e). C'est finalement Mbemba qui a provoqué un frisson, sans cadrer mais avec beaucoup plus de percussion (87e). Descamps a ensuite soufflé le but de la victoire à Vitinha du bout des doigts alors que Clauss avait centré à la perfection (90e). Invisible tout au long de la rencontre, Aubameyang a manqué la balle de match en devançant Descamps (90e+4). Ndiaye a eu une nouvelle occasion mais d'abord Sarr était sur la trajectoire et ensuite, son missile est parti au-dessus de la transversale (90e+5).
Ce match nul confirme l'état d'esprit qui anime Pierre Aristouy et son effectif. En revanche, pour Marcelino, il y a de quoi avoir quelques doutes quant aux capacités de son effectif qui renonce beaucoup trop vite après avoir marqué en premier.
