97,2% : voilà, selon Opta, le pourcentage de chance pour le Stade Brestois de disputer la prochaine Ligue des Champions. Avec 9 points d'avance sur Nice à 6 journées de la fin, les Ty'Zefs devraient au moins participer au tour préliminaire la saison prochaine. Néanmoins, il reste un dernier effort à fournir pour s'en assurer et continuer à rêver d'un podium totalement inattendu mais qui serait amplement mérité.
Des Pirates tout près du butin
Ce dimanche soir, l'adversaire s'appelle Lyon et il est en pleine confiance. Les Gones ont même un avantage sur le reste de leurs concurrents directs : soit ils gagneront la Coupe de France et iront en Ligue Europa, soit ils perdront et le PSG ouvrira un accès à la Ligue Europa Conférence via la 7e place.
Fort de cette dynamique, Pierre Sage a salué la "saison extraordinaire" de Brest, une équipe "qui arrive à créer beaucoup de sympathie autour de ce qu'elle fait et des résultats qu'elle a" mais considéré également que ce n'est "pas une bonne nouvelle de venir jouer en ce moment" au Groupama Stadium avec une seule défaite subie à domicile cette année.
De son côté, Eric Roy a évoqué dans un sourire "l'état stable" de son équipe qui ne compte aucun blessé mais sera privée de Jonas Martin et Kenny Lala qui a la particularité d'avoir disputé l'intégralité des 28 journées de championnat. Sur un ton plus sérieux, le technicien est revenu sur le drôle de match vécu contre Metz, remporté 4-3, "avec une heure et quart d'un très très bon niveau, une de nos meilleures prestations au niveau de l'animation offensive et le jeu combiné surtout face à un bloc-équipe très dense" avant de déplorer "un relâchement tactique. C'est une bonne piqûre de rappel et ce n'est peut-être pas plus mal que cela nous soit arrivé en fin de match, même si ça n'a pas plus aux joueurs qui étaient remontés contre eux-mêmes".
L'entraîneur a constaté que Brest comme Lyon ont engrangé 22 points sur la phase retour, un rythme "de deux équipes qui jouent le titre". Peu avant, il avait tout de même souligné l'investissement réalisé par l'OL en janvier et plaidé pour un mercato d'hiver encadré car certains clubs ne peuvent pas se permettre de compenser un été raté avec autant d'arrivées l'hiver. Il s'attend donc à un match plus difficile qu'à l'aller à Francis-Le Blé en septembre (1-0). "C'est intéressant de voir que c'est un technicien français qui n'avait pas beaucoup d'expérience à ce niveau-là", a affirmé Roy, constatant que les dirigeants de l'OL ne devait pas regretter d'avoir nommé Sage.
Sage mais ambitieux
Pour l'OL, ce match est le début d'un enchaînement redoutable puisque le PSG, Monaco et Lille suivront. Pas de quoi effrayer Sage qui y voit, au contraire, "un avantage" : "ça nous permet de valider ou non un certain nombre de choses dans notre jeu. La valeur de nos performances passera au filtre du haut niveau de notre championnat". Outre ce choc contre le 2e de Ligue 1, le coach a déjà en tête la finale de la Coupe qui clôturera la saison, avec "des matches de haute intensité avec un enjeu très fort, ce qui va ressembler à notre dernier match de la saison".
Si Duje Caleta-Car sera suspendu, l'ensemble de l'effectif est disponible et l'entraîneur des Gones a réclamé de l'ambition, peu importe le schéma de départ : "on est à l’aise dans le 4-4-1-1 pour avoir la possession assez haut mais on est capable d’inverser les choses en 4-2-3-1. Il n’y a pas d’ordre prédéfini, il y aura simplement une idée initiale qui va évoluer en fonction du score et de ce que fait l’adversaire. Ce qui est intéressant, c’est le fait de pouvoir changer les choses pour accélérer".
Avec les défaites de Lens, de Reims et de Rennes, Lyon a l'opportunité de grimper à la 7e place en cas de victoire et de mettre la pression sur l'OM et Nice qui s'affronteront le 24 avril dans le cadre de cette 29e journée.
