Djokovic en finale après une victoire improbable contre Alcaraz, trahi par des crampes

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Djokovic en finale après une victoire improbable contre Alcaraz, trahi par des crampes
Novak Djokovic qualifié pour 7e finale à Roland-Garros
Novak Djokovic qualifié pour 7e finale à Roland-GarrosAFP
Crampé au début du troisième set alors qu'il venait d'égaliser à une manche partout, Carlos Alcaraz n'a pas pu défendre ses chances jusqu'au bout contre Novak Djokovic (6/3 5/7 6/1 6/1). Une victoire à la Pyrrhus pour le Serbe qui jouera pour un 23e Grand Chelem et la place de numéro 1 mondial.

En 2022, Alexander Zverev s'était brisé la cheville alors qu'il poussait Rafael Nadal dans ses retranchements. Cette année, l'image du tournoi restera à coup sûr cette crampe en haut du mollet droit qui a foudroyé Carlos Alcaraz en début de 3e set, alors qu'il prenait le dessus sur Novak Djokovic. Inimaginable et déchirant.

Djokovic attaque pleine balle

Convaincu qu'il ne devait impérativement remporter le 1er set au risque de prendre la même danse que Stefanos Tsitsipas en 1/4 de finale, Djokovic a mis dans des décibels dans son shaker. Après avoir affronté consécutivement trois joueurs au revers à une main (Shapovalov, Musetti, Tsitsipas), Alcaraz se retrouvait face au meilleur revers à deux mains du circuit, un contreur hors-pair. Du fond du court, le Serbe a matraqué le Murcien, aussi bien dans la diagonale que long de ligne, ce qui explique en partie les 16 fautes directes du numéro 1 mondial pendant le 1er set.

Pris de vitesse par l'entame de match rageuse de Djokovic, Alcaraz a été breaké sir sa 2e mise en jeu du match. Malgré 4 balles de débreak, l'Espagnol est resté à distance et a même sauvé une balle de set à 5/3 (6/3 en 59 minutes). 

Amorties soyeuses

Djokovic avait réussi son premier pari du match et quand le kiné est venu masser le coude du Serbe en milieu de set, il était évident que le double vainqueur du French était sur la corde sensible. Plus de coups gagnants (9 contre 8), moins de fautes directes (12 contre 14) : Alcaraz faisait pencher le curseur de son côté, cassant le rythme par ses amorties qui, si elles n'était pas gagnantes, poussaient Djokovic à la faute, le Serbe éprouvant les pires difficultés à sortir le bon coup sur son revers, hésitant souvent entre le coup frappé et la contre-amortie. Alcaraz a fini par breaker, au meilleur des moments, pour mener 5/3. Il a également inscrit LE point de cette édition 2023.

Mais le Serbe n'a pas capitulé : sur sa 2e balle de débreak, il est revenu à 5/4. Il est même revenu de nulle part, à 0-40 pour revenir à 5/5. Le destin aurait-il basculé du côté du "Djoker" ? Son jeu de service suivant a confirmé la prise de pouvoir d'Alcaraz avec un break blanc conclu par un rugissement tonitruant (7/5 en 1h17). 

Et là, c'est le drame

Dès lors, ce 7-0 final semblait indiquer que "Charly" allait prendre l'ascendant sur "Nole" pendant le 3e acte. Las, sur un retour a priori anondin, Alcaraz crampait en haut du mollet droit.

La chaleur de ce vendredi après-midi ? La tension ? Tout ça à la fois ? Le sort en était jeté, avec un dénouement totalement improbable pour un joueur de 20 ans, expéditif tout au long du tournoi. Contraint de demander un temps mort médical avant le changement de côté, il renonçait à son jeu de service, permettant ainsi à Djokovic de breaker dans combattre. Incapable de pousser sur ses jambes et donc de servir, Alcaraz attendait le changement de côté à 4/1 pour avoir un nouveau massage du kiné. Il attendait même le dernier moment pour se relever de sa chaise. Jouant le tout pour le tout, l'Espagnol tentait le coup gagnant à chaque frappe. Le public était plongé dans la torpeur, hébété par ce coup du sort. Alcaraz, lui, regardait son clan, voyait défiler les points en pensant uniquement à sa sortie du court au terme de ce set improbable, conclu 6/1 en 30 minutes. 

Certes, il y eu un petit regain lors du premier du 4e set mais Djokovic a écarté les deux balles  de break en sa défaveur. Si Alcaraz parvenait à servir un peu plus fort qu'en fin de 3e manche, la reprise d'appuis était difficile, provoquant de nombreuses fautes directes dès le deuxième coup de raquette. 

Poursuivant son cavalier seul, Djokovic oscillait entre le soulagement et la provocation, ce qui ne plaisait guère au public du Philippe-Chatrier. Car malgré tout, Alcaraz a remporté l'essentiel des duels amorties-contre amorties, preuve que le Serbe était au rupteur, jamais complètement serein sur sa mise en jeu même si sa capacité à sortir l'ace qu'il fallait lui a évité quelques doutes. 

Alcaraz a inscrit un ultime jeu, avant que Djokovic ne valide son billet pour sa 7e finale à Roland-Garros (6/3 5/7 6/1 6/1). Dimanche, il jouera pour l'Histoire et un 23e Grand Chelem inédit. 

France gouvernement

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