Le match d'une vie pour Carlos Alcaraz et Novak Djokovic

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Le match d'une vie pour Carlos Alcaraz et Novak Djokovic
Les deux joueurs vont s'affronter pour la deuxième fois dans leur carrière.
Les deux joueurs vont s'affronter pour la deuxième fois dans leur carrière. AFP
L'un peut battre le record de titres de Grand Chelem, l'autre peut définitivement ceindre la couronne et se proclamer officiellement relève du tennis mondial. Ce vendredi, sur le court Philippe Chatrier, le match le plus attendu de l'année aura lieu entre Alcaraz et Djokovic.

Lorsque le tableau masculin a été tiré au sort à l'Orangerie d'Auteuil, la première conclusion des amoureux du tennis a été la suivante : vivement le vendredi 9 juin pour pouvoir assister à la rencontre Alcaraz-Djokovic. Ce jour est arrivé, les deux joueurs ont répondu présent au cinq tours précédant les demi-finales et se verront sur le court central de Roland-Garros, à partir de 14h45. 

"Pour moi, c'est incroyable d'être en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem contre Novak. Je me souviens de regarder tous ses duels contre Rafa, ici, à Paris et quand je les regardais à la télévision, je me disais qu'un jour, je serais là. Heureusement, ce jour est arrivé."

Les paroles du jeune prince, arrivé sur le circuit ATP, il y a de ça quatre ans – il remporte son premier match dans un tournoi Challenger à l'âge de 15 ans en avril 2019 à Alicante. Aujourd'hui, à 20 ans et en se présentant en tant que nº1 mondial sur le Chatrier, Carlos Alcaraz peut définitivement taper du poing sur la table en remportant un match avec une double portée : se frayer un chemin pour glaner son premier Roland-Garros et montrer à tout le monde qui est le nouveau roi du tennis en battant Novak Djokovic. Une sacrée symbolique. 

En face, pas de quoi s'inquiéter. Les 22 titres du Grand Chelem parlent pour le Serbe, même s'il admet que ce duel sera le plus important pour lui jusqu'ici. "Ce sera le plus grand défi pour moi jusqu'à présent dans ce tournoi. Si vous voulez être le meilleur, vous devez battre le meilleur, et il est le joueur à battre ici", a avoué le nº3 mondial en conférence de presse. C'est le match d'une vie pour lui qui, en cas de victoire, se rapprocherait de son objectif tant désiré et attendu depuis bien longtemps : devenir le joueur le plus titré de l'histoire de ce sport en Grand Chelem. 

L'aventureux contre l'expérimenté 

Au-delà des enjeux de cette demi-finale, le niveau du combat sera très certainement all-time. Les deux joueurs arrivent avec une condition et une qualité de tennis très élevées. Carlos Alcaraz n'a pas seulement joué son meilleur tennis de la quinzaine face à Stefanos Tsitsipas, il a surtout atteint un niveau quasi jamais vu depuis qu'il est au top du classement ATP.

Coup droit, revers, service, coup amorti, jeu au filet : tout était parfait pour le natif d'El Palmar. Cela se voit dans les chiffres : 79 % de points gagnés sur sa première, 65 % sur sa deuxième, 23 points remportés en retour de deuxième service sur 39, 36 coups gagnants (contre 21), 12 points gagnés sur 15 au filet, 6 breaks convertis sur 12... Bref, une exhibition pour cet aventureux.  

"C'est probablement le meilleur match de ma carrière, cela ne fait aucun doute, a-t-il avoué à Alex Corretja, au micro d'Eurosport. J'ai fait un excellent match. J'ai bien tapé la balle et je me suis senti à l'aise sur le court. J'ai réussi à maintenir la concentration durant tout le match et même si j'ai eu un petit moment de flottement à la fin, j'ai essayé de régler ça de la meilleure manière possible."

Alcaraz, après sa victoire face à Tsitsipas
Alcaraz, après sa victoire face à TsitsipasAFP

Et, effectivement, s'il fallait trouver un défaut à l'actuel nº1 mondial, c'est bien ces moments d'incertitude ou de déconcentration qu'il peut connaître lors des matches. Au premier tour, face à l'Italien Flavio Cobolli, il réalise un troisième set en dent de scie, laissant son adversaire le débreaker à 5-4 alors qu'il sert pour le match. Contre Taro Daniel, au deuxième tour, il laisse filer le deuxième set – sûrement dû à un excès de confiance –, tandis que le premier avait été une véritable leçon. Face à Musetti, en 1/8e, il se fait prendre son service d'entrée de match et est mené 2-0, avant d'inverser la tendance et rouler sur son adversaire. 

Ce dysfonctionnement logique lorsque l'on a 20 ans et que l'on "manque" d'expérience. Finalement, le plus important est le résultat et là, Alcaraz prouve avoir les ressources nécessaires pour se dépêtrer de ces situations. Alors, vous direz, si c'est seulement ça, qui peut vraiment l'arrêter ? Et bien, peut-être, l'expérimenté Novak Djokovic

"Je pense que le fait qu'il ait atteint 45 demi-finales en Grand Chelem est important, car cela lui donne beaucoup d'expérience et il est le favori. Où qu'il joue, il sera le favori, dans n'importe quel tournoi, parce que c'est une véritable légende", a avoué son adversaire du jour en conférence de presse.

Le Serbe, habitué donc à ces rendez-vous, est arrivé ici grâce à son pragmatisme qui lui est tant caractéristique. Le nº3 mondial trouve toujours autant de moyens ingénieux pour se sortir de situations compliquées. À chaque match, Nole, à l'expérience, réussit à s'en sortir dans un trou de souris – ou alors, il fait mine de, sachant pertinemment qu'à la fin, il gagne. 

Djokovic, heureux après un point remporté contre Khachanov
Djokovic, heureux après un point remporté contre KhachanovAFP

Peut-être veut-il faire prendre du plaisir au public et rendre la chose héroïque ? Une première manche remportée 7-6, pour ensuite infliger un 6-0, 6-3 à Fucsovics. Deux manches remportées au tie-break contre Davidovich Fokina, pour ensuite terminer par un 6-2. Et, allez que je perds le premier set contre Khachanov, avant de gagner le suivant dans le jeu décisif, puis je corrige le Russe 6-2, 6-4. Le fil conducteur est à chaque fois le même : on a l'impression que le Serbe est aux abois, mais, à la fin, c'est toujours lui qui gagne.

Une chose est sûre, le 22 fois champion en Grand Chelem a passé énormément de temps sur le court : plus de 14 heures 30 minutes. En face, c'est bien moins : un peu plus d'11 heures. Ceci sera-t-il déterminant lors cet affrontement d'une vie ? Réponse ce vendredi sur le court Philippe Chatrier

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