Bagnaia, enfin une éclaircie
On craignait le pire pour Francesco Bagnaia quand il s'est retrouvé en Q1. Et puis, le Turinois a rappelé qu'il n'avait pas gagné deux titres de champion du monde par hasard. 1ᵉʳ de la Q1 et pole position dans la foulée. De quoi envisager sérieusement un grand weekend sous le soleil tchèque.
Las, en tête au premier virage de la Sprint, il est débordé dans la courbe suivante par l'insatiable Marc Márquez. Longtemps deuxième, il a été passé par Pedro Acosta avant d'être touché par Enea Bastianini, son ancien coéquipier chez Ducati qui l'a emporté, avant que le pneu avant ne fasse des siennes. Finalement, il n'a pris que 3 points pour sa 7ᵉ place.
Dimanche, il a tenu un tour après plusieurs dépassements avec MM93 mais Marco Bezzecchi a pris la tête dans le 2ᵉ tour avant que le Catalan ne reprenne les devants et ne s'impose de nouveau. Sorti du podium, Pecco, 4ᵉ, a terminé à moins de 4 secondes de retard, mais encore loin de la cadence de Márquez.
Néanmoins, cela reste de bon augure alors que la compétition reprendra dans un mois, en Autriche
Le weekend réussi d'Acosta
Le Tiburón de Mazarrón a apprécié ses débuts en MotoGP à Brno. Pourtant, le pilote KTM n'offrait pas de garanties après la Q2 achevée à la 7ᵉ place à plus d'une demi-seconde de Bagnaia.
Et puis samedi, après un très bon départ qui l'a fait 3 rangs en un virage, le Murcien a dépassé Fabio Quartararo pour monter sur le podium. À mi-course, il a profité de la lutte italienne pour accéder à la 2ᵉ place... avant de faire trembler M.Márquez en personne. En tête à partir du 4ᵉ secteur du 5ᵉ tour, Acosta s'est vu remporter sa première course, profitant vraisemblablement d'un besoin de refroidir le pneu avant chez les Ducati. L'escapade a duré 3 tours, mais la performance était le vrai événement du samedi.
Lors du Grand Prix, Acosta a cette fois gagné 4 places d'emblée et n'a plus lâché son podium. Quatre fois 4ᵉ en GP cette saison, le Requin donne du baume au cœur à KTM qui n'a pas pu rééditer la victoire de Brad Binder en 2020 lors du dernier passage du Moto GP en République tchèque, mais la firme autrichienne s'en satisfera.
Martín, sourire de façade
Le champion du monde a effectué son retour après sa lourde chute au Qatar qui l'a privé de plusieurs mois de compétition. Mais plus que ses performances, c'est son comportement avec Aprilia qui a été scruté.
Il ne veut pas être là, l'écurie italienne non plus, mais l'état du paddock fait que les deux parties se sont rendues à l'évidence : il faudra faire avec jusqu'en 2026.
12ᵉ de la Q2 à 1''3 de Bagnaia et près d'une seconde de son coéquipier Bezzecchi, le Madrilène a terminé 11ᵉ et donc hors des points à 6 secondes pile, puis 7ᵉ dimanche pour inscrire ses premiers points de la saison (9), avec quasiment 5 secondes de débours sur Quartararo, 6ᵉ.
Il reste encore beaucoup de travail pour le Martinator mais les résultats demeurent encourageants pour un pilote qui a besoin de retrouver le rythme de la course et qui profitera à plein de ce summer break. Pour lui, c'est déjà 2026 et vu l'agitation qu'il a provoquée ces dernières semaines, il devra être ultra-performant pour trouver un guidon compétitif en 2027.