La Ligue des Champions de cyclisme sur piste indique rien que par son nom à quoi on a affaire. L'élite de la piste se retrouve pour quatre manches de compétition. 36 hommes et autant de femmes se défient sur quatre disciplines, deux en vitesse - vitesse et keirin - et deux en endurance - course scratch et élimmination. L'occasion de voir les meilleurs du monde donc, dont font partie certains Tricolores, qui évoluaient donc à domicile.
Et parmi eux, rien de moins que la championne du monde de la vitesse individuelle, Mathilde Gros. Couronnée le mois dernier ici même à Saint-Quentin-En-Yvelines, la Tricolore avait remporté les deux premières manches dans cette discipline à Majorque puis Berlin. À domicile, le trois sur trois était évidemment un objectif.
Le coup est passé près en keirin
Les Bleues ont d'abord fait le spectacle en Keirin, puisque Mathilde Gros et Taky Marie-Divine Kouamé se sont toutes deux qualifiées en finale, la dernière nommée éliminant l'une des reines de la discipline, Martha Bayona. Cette dernière menant le classement général des épreuves de sprint, Mathilde Gros avait l'occasion de faire un gros coup en finale.
Et le gros coup est passé, alors qu'elle avait tiré un mauvais dossard. Elle a réussi à bien mener sa barque tout au long de la course, même si elle a du fournir un gros effort pour recoller à deux tours de la fin. Résultat, elle a du céder en toute fin de course contre la puissance de la Néerlandaise Steffi van der Peet, et prend la deuxième place. La redoutable Canadienne Kelsey Mitchell complète le podium, juste devant Taky Marie-Divine Kouamé, partie à la corde mais un peu juste sur la fin.
Chez les messieurs, Rayan Helal a tenté le tout pour le tout dans une série relevée. Il a attaqué fort à deux tours de la fin, mais a payé le prix fort et n'a pas vu la finale. Tout comme Tom Derache, qui a manqué de jus pour tenter quelque chose. La finale a encore vu le choc des titans, pour une victoire finale splendide de Matthew Richardson, qui a résisté à la tentative d'Harry Lavreysen. Un duel qui agite décidemment le sprint masculin.
Quelle supériorité de Mathilde Gros en vitesse
Les hommes n'ont pas eu de chance lors des séries de la vitesse. Tom Derache n'aura jamais trouvé l'ouverture dans la sienne. Rayan Helal, lui, a eu la malchance de tomber sur le roi de la discipline, Harry Lavreysen, mais n'a nullement été découragé. Il s'en est fallu de peu pour qu'il ne crée l'exploit, mais le Néerlandais a été le plus fort.
Et Harry Lavreysen nous a ensuite livré un nouvel épisode de son duel passionnant avec Matthew Richardson. Alors que l'Australien avait dominé les deux premières manches, le Néerlandais en a profité pour réaffirmer sa position de meilleur sprinter de la planète. Une victoire nette et sans bavure, et une avance qui s'accroît au classement général.
Chez les dames, Taky Marie-Divine Kouamé, clairement éreintée, n'a pu résister à Shanne Braspennincx en séries. Mathilde Gros, elle, a tranquillement remporté sa série, avant de sortir vivante d'une demi-finale terrifiante dans laquelle elle a éliminé la championne olympique Kelsey Mitchell et la redoutable Néerlaandaise Laurine van Riessen. Ainsi, elle a enfin pu nous offrir une finale contre la leader du classement général, Martha Bayona.
Et dans ce choc attendu, elle a fait étalage de sa forme splendide et régalé le public qui s'était déplacé nombreux. La Colombienne a essayé, mais jamais elle ne sera venue à bout de la résistance de la championne du monde. Un succès qui permet en outre à Mathilde Gros de déposséder sa rivale du maillot de leader du classement général du sprint. Le tout pour le plus grand plaisir de ses fans. Qu'on se le dise, la Tricolore est la meilleure sprinteuse du monde à l'heure actuelle.
