Une victoire sur Paris-Roubaix, sans doute tout ce qu'il manque à Marianne Vos

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Une victoire sur Paris-Roubaix, sans doute tout ce qu'il manque à Marianne Vos

Le jour de Marianne Vos sur les pavés ?
Le jour de Marianne Vos sur les pavés ?Profimedia
À bientôt 37 ans, Marianne Vos est toujours au plus haut niveau, après probablement la plus belle carrière de l'histoire du cyclisme féminin. Qu'est-ce qui fait encore courir la Néerlandaise ? Peut-être un possible sacre sur Paris-Roubaix.

Cannibale, c'est de ce nom que l'on a affublé un certain Eddy Merckx. À juste titre, tant le Belge ne laissait jamais rien quand il le pouvait, multipliant à son époque les victoires en tout temps et sur tous types de courses. Un surnom qu'il convient de manipuler avec précaution quand il s'agit de le réattribuer – coucou Lance Amrstrong –, mais en ce qui concerne Marianne Vos, impossible de ne pas voir de résonance. 

Voilà près de 20 ans qu'elle a fait son entrée dans le cyclisme féminin, avec un titre de championne du monde juniors sur route (à 17 ans). Depuis, elle s'est bâtie une carrière incroyable, mais surtout, elle a brillé constamment, en tout temps, et sur tous les terrains. Car on parle d'une coureuse championne olympique sur route et sur piste, championne du monde à ces deux endroits, ainsi qu'en cyclo-cross. Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg. 

C'est bien simple : lauréate la semaine passée de À Travers La Flandre, Marianne Vos a tout simplement raflé sa 250ᵉ victoire professionnelle sur route ! Sur route uniquement. On n'ose même pas commencer à compter celles en cyclo-cross, avec ses huit titres mondiaux dans cette discipline. Ou ses 17 titres nationaux au total, toutes épreuves confondues. Ou alors quelques victoires en VTT, histoire de varier un peu. 

Alors oui, il manque quelques jolis trophées à son palmarès. Le Tour de France et la Vuelta, relancés trop récemment, sont sans doute hors de portée, la Néerlandaise ayant logiquement plus de difficultés désormais en haute montagne. Liège-Bastogne-Liège et les Strade Bianche, trop long pour l'une, trop corsée pour l'autre, même si l'on imagine qu'elle pourrait le faire avec la préparation adéquate. Mais surtout, Paris-Roubaix. 

Ce n'est qu'en 2021 qu'une version féminine a enfin été créée, et placée de plus le samedi pour donner une meilleure exposition. Alors oui, il reste du travail, notamment en terme numéraire (pour la première édition, la gagnante femmes prenait… 1 535 € contre 30 000 euros) mais ce coup de boost était de toute façon nécessaire pour l'avancée du cyclisme féminin. Et la Néerlandaise, en tant que spécialiste tout-terrain, est la grande favorite, surtout sur un parcours "casse-gueule" rendu boueux par des pluies incessantes dans les jours précédents. 

Mais ça, c'était avant le grand numéro de Lizzie Deignan. La Britannique va accélérer dès le premier des 17 secteurs pavés, et alors qu'elle était censée travailler pour sa leader Elisa Longo Borghini, elle poursuit son effort seule. Elle ne sera tout simplement jamais revue. Il valait mieux rouler seule devant sur un pavé "neuf" qu'en groupe avec des coureuses peu ou prou rompues à ce type de terrain, ce qui occasionnera nombre de scènes cocasses, chutes, abandons, glissades mythiques. 

La Néerlandaise a réagi trop tard, son équipe n'a pu faire son travail dans de bonnes conditions, et elle échouera à la deuxième place. Rien à faire contre une Lizzie Deignan euphorique, qui mangeait très froid sa vengeance, neuf ans après être passée à un cheveu du titre olympique sur route, battue au sprint par… Marianne Vos ! La Britannique devenait la première lauréate de Paris-Roubaix et la première de facto à faire le doublé avec le Tour des Flandres. 

Un titre honorifique qui n'aurait pas dépareillé sur le CV de la Cannibale, qui entendait bien corriger le tir dès l'édition suivante. Sauf que ô malheur, elle doit renoncer le matin de la course, à cause d'un fichu test positif au Covid. Là encore, elle était la grande favorite, elle avait retrouvé le maillot arc-en-ciel en cyclo-cross devant l'hiver, axé sa préparation sur cette course… tout a été fichu en l'air en une seconde. Et en 2023, elle sera piégée comme toutes les favorites par une échappée qui ira au bout de peu, la SD-Worx éyant échoué à mener une poursuite correcte et à assumer le poids de la course. 

Marianne Vos aura 37 ans le 13 mai prochain. Elle n'aura plus 15 occasions d'accrocher Paris-Roubaix à son palmarès. L'âge commence à la rattraper, elle a été certes prolongée jusqu'en 2025 chez Visma - Lease a Bike, mais la saison passée s'est arrêtée en août, du fait d'une opération de l’artère iliaque gauche. Cela a mis fin à sa saison, mais pas à sa carrière, et c'est bien là le principal. 

Mais si elle sera bien évidemment parmi les favorites, il ne semble pas que son équipe, même renforcée par la championne du monde de cyclo-cross Fem van Empel, sera à la hauteur pour assumer le poids de la course. La SD-Worx et la LIDL-Trek semblent au-dessus en termes de force collective. Cela ne l'a pas empêché de gagner le Het Nieuwsblad et À Travers La Flandre, mais sur Paris-Roubaix, cela risque d'être juste. Les jambes parleront, comme toujours, mais il serait dommage que Marianne Vos, potentiellement la plus gande cycliste de l'histoire, termine sans victoire sur "L'Enfer du Nord", qu'elle espère transformer en paradis ce samedi. 

Un premier sacre pavé pour la Reine Marianne ?
Un premier sacre pavé pour la Reine Marianne ?Flashscore
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