Stefan Jovic, Nathan Reuvers, Kassius Robertson, Semi Ojeleye, Boubacar Traoré, Brandon Davies et Damien Inglis : le Valencia Basket veut lutter en Liga comme en Euroligue et a renouvelé une partie de son effectif. Le principal départ de l'été fut un véritable crève-coeur pour les supporters taronjas : Bojan Dubljevic, arrivé en 2012, a rejoint le Zenit Saint-Petersbourg. Figure de proue du VBC, le Monténégrin a remporté deux Eurocoupes (2014 et 2019) et le seul titre de champion d'Espagne de l'histoire du club en 2017 avec, en prime, le trophée de MVP des finales.
Dans ce grand chambardement, un Français a fait son apparition. Inglis est le dernier arrivé d'une lignée de joueurs tricolores héritiers d'Antoine Rigaudeau. À Gran Canaria, pour sa première saison en Liga, l'ailier-fort a réalisé une saison régulière solide avec une moyenne de 8,4 points, 4,6 rebonds, 1,9 passes, 0,9 interception et 0,2 contre. En 1/4 de finale contre le Real Madrid, le Guyanais a sensiblement augmenté son rendement avec l'équipe de Las Palmas : 11,5 points, 6,5 rebonds, 2,5 passes, 1 interception et 1 bloc de moyenne.
Déjà vainqueur de l'Eurocoupe avec l'AS Monaco en 2021, il a soulevé de nouveau le trophée la saison dernière. Des performances probantes soulignées par un titre de MVP de la 4e journée de Liga qui ont fait de lui une arrivée importante dans le roster d'un club qui doit retrouver du protagonisme après avoir terminé 8e de la saison régulière sur la scène domestique et 13e d'Euroligue (15 victoires et 19 défaites).
Un début de saison consistant en Liga
Après trois matches de championnat, Inglis propose une ligne de statistiques encourageantes : 7 points, 6,3 rebonds, 2,3 passes et 0,7 contre en 22 minutes de moyenne. Après une défaite inaugurale à la Fonteta San Lluís contre Girona (89-85), le Valencia Basket a signé deux victoires consécutives à l'extérieur, contre Tenerife (4e de la dernière saison régulière) et Málaga (1/2 finaliste battu par le FC Barcelone futur champion).
À présent, le natif de Cayenne se mesure à un défi inédit : l'Euroligue. Un nouveau cap à franchir pour un poste 4 arrivé à maturité à 28 ans. Fort de son expérience NBA chez les Bucks ainsi qu'au niveau européen au sein d'équipes qui visent des titres et jouent toujours les premiers rôles, Inglis se retrouve au centre d'un nouveau cycle dans la capitale du Turia. Depuis Nando de Colo, rarement un Français a eu l'opportunité de jouer un rôle aussi capital chez les Taronjas, même si Antoine Diot (2015-2019) et Louis Labeyrie (2018-2022) ont chacun apporté leur écot.
Alors que la flambante Roig Arena (de 15.600 à 18.200 places) sera livrée en 2024, le Valencia Basket veut se doter d'une équipe en adéquation avec sa future salle. Accéder au Top 8 de l'Euroligue dès cette saison constituerait un premier pas, même si retrouver de l'importance en Liga sera aussi un objectif pour Álex Mumbru et son staff.
