Bête comme une planche : après la longueur, World Athletics devrait aller plus loin dans la réforme des disciplines

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Bête comme une planche : après la longueur, World Athletics devrait aller plus loin dans la réforme des disciplines

Miltiadis Tentoglou, champion du monde du saut en longueur à Budapest
Miltiadis Tentoglou, champion du monde du saut en longueur à BudapestAFP
World Athletics envisage de supprimer la planche d'appel du saut en longueur. Une idée osée mais qui manque d'audace. Voici quelques idées pour relancer l'intérêt de l'athlétisme auprès du public.

Du saut en longueur sans planche d'appel : voilà l'idée que World Athletics mûrit pour relancer l'intérêt de la discipline. Conservateur en politique, Sebastian Coe reste encore très timoré au moment de moderniser la discipline dont il est le plus haut dirigeant. Le Britannique reste encore trop consensuel et c'est fort dommageable pour l'athlétisme.  

Il s'agirait donc d'être plus inventif, même si le coup de la planche d'appel glissante a ajouté un vrai suspense : blessure ou pas blessure du pied d'appui ?

La barre au saut en hauteur et au saut à la perche, est-ce encore nécessaire ? Il faut la remettre après un essai manqué, cela prend du temps. Encore mieux qu'un faisceau lumineux, pourquoi ne pas corser la chose avec un cercle enflammé comme dans les cirques pour les numéros avec des lions ?

Idem pour les haies : il faut les installer, les retirer, c'est fastidieux. Ce serait tout aussi bien de faire le mouvement, voire de faire des sauts de cabri tous les dix mètres. Pour le lancer de marteau, ajoutons du suspense : supprimons les filets de protection. Où atterrira-t-il ? Sur la pelouse, sur un autre athlète, dans les gradins ? Pour le 3000m steeple, il va de soi que quelques piranhas dans la rivière ajouteraient un soupçon de suspense non ? Et pour le demi-fond, pourquoi ne pas lâcher des fauves, un par couloir, pour encourager la performance ? 

Peut-être faudrait-il opérer un rapprochement avec l'Education nationale française qui a eu l'audace de mettre à l'honneur le pentabond car, finalement, le triple saut n'est pas assez traumatisant et des collégiens et des lycéens sans entraînement spécifique peuvent très bien encaisser deux appuis à cloche-pied supplémentaires. 

Pour les JO de Paris, cela peut faire un peu court malheureusement mais pour ceux de Los Angeles, le champ des possibles s'ouvrirait, sans parler des droits de diffusion de la Ligue de Diamant qui dépasseraient ceux de la Ligue des Champions. 

Et quand toutes ces innovations se seront converties en espèces sonnantes et trébuchantes, les tapis de réception seront fourrés en billets de banque... à moins de les supprimer car un joli Fosbury ou un saut de 6 mètres réceptionné directement sur le sol, rien de tel pour ajouter une dimension dramatique essentielle à l'avenir, voire carrément à la survie de l'athlétisme. 

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