Le Miami Heat est au bord du précipice, et pourrait voir sa saison se terminer cette nuit

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Le Miami Heat est au bord du précipice, et pourrait voir sa saison se terminer cette nuit
La blessure de Jimmy Butler, le dernier clou sur le cercueil du Heat ?
La blessure de Jimmy Butler, le dernier clou sur le cercueil du Heat ?AFP
Comme l'an dernier, le Miami Heat doit défier les Chicago Bulls lors du Playin Tournament pour arracher la dernière place en playoffs à l'Est. Si en 2023, cela a conduit à une finale, les pronostics sont nettement plus défavorables cette fois.

Voilà un peu plus d'un an, le Miami Heat et les Chicago Bulls se défiaient déjà dans les même conditions que la nuit prochaine. Le dernier match du Playin Tournament pour aller chercher l'ultime billet disponible pour les playoffs. Un rendez-vous qui a marqué le début d'un invraisemblable run pour les Floridiens, qui les a menés en finale NBA

Un match remporté 102-91 par le Heat, qui avait pu compter sur 31 points de Jimmy Butler et autant de Max Strus pour emporter le morceau, mais aussi sur une immense domination au rebond (51-37) et sur une agressivité retrouvée par rapport à leur défaite contre les Hawks trois jours plus tôt, qui leur avait rapporté de nombreux points aux lancers. 

Le début d'une aventure donc, la première pierre d'un des plus remarquables parcours en playoffs de ces dernières années. Mais surtout, la confirmation que ce Heat était bâti pour la postseason. Certes, ils ont bénéficié de la blessure de Giannis Antetokounmpo au premier tour, mais on ne peut pas attribuer leur réussite seulement à ce coup du sort, car ce n'est pas l'absence du Greek Freak qui leur a permis de gagner 14 matchs en postseason

12 mois plus tard, voilà les Floridiens revenus au point de départ. Une régulière cahin-caha – même si le Heat a gagné deux matchs de plus cette saison –, mais un sentiment de désintérêt, voire de lassitude sur certaines périodes, qui a mené notamment à trois séries d'au moins quatre défaites d'affilée cette saison. Aucune régularité, certains matchs de très haut niveau contrebalancés par des défaites embarrassantes le lendemain. 

De l'avis général, ce manque d'intérêt pour la saison régulière était alimenté par ce parcours de playoffs, l'introduction du playin voilà quelque temps laissant la possibilité à plus d'équipes de voir les playoffs, et il ne servait donc à rien de s'échiner à la course à l'avantage du terrain, puisque le Heat a prouvé qu'il n'en avait pas besoin pour briller. Pour preuve, son bilan de 21-20 au Kaseya Center cette saison (ce qui fait donc 25-16 à l'extérieur !).

Cependant, comme l'an dernier à la même époque, la pression monte. Car si le Heat franchit l'obstacle Bulls – ce qui est loin d'être fait, nous y reviendrons –, cela serait pour aller défier les Celtics dans un grand classique de ces dernières saisons en playoffs. Trois finales de conférence en quatre ans, des séries pour certaines légendaires, tout ce qu'aime le public, tout ce qu'aime le Heat. Au point de volontairement s'être laissé glisser à cette place pour défier le n°1 comme l'an dernier et ainsi tenter de lancer sa campagne de playoffs de la meilleure des manières ?

Les adeptes de la théorie du complot – qui pense que la NBA veut absolument cette affiche –, s'en régaleront, mais sur le papier, le Heat ne semble pas armé pour cette bataille. Il n'est plus question de profondeur d'effectif ou de stratégies : Boston possède le meilleur starting five de la Conférence Est, voire de la NBA. Et cette saison, Miami ne semble pas au niveau.

26ᵉ attaque de la saison régulière – avec 10.5 points de moins que son rival –, voilà qui semble handicapant. Et l'an dernier, pourrait-on arguer ? Il est vrai que le Heat avait entamé son parcours en tant que pire attaque de la saison, mais cette fois, elle est aussi 26ᵉ au rebond et dernière au contre. On peut contrebalancer ces chiffres en indiquant que Miami possède le 5ᵉ defensive rating de la NBA, et prouver ainsi que l'on peut faire dire tout et n'importe quoi aux chiffres. 

La principale différence, c'est que l'an dernier, avant ce Heat - Bulls décisif, à aucun moment, on a envisagé de voir Miami sortir. Même durant le match, alors que le Heat a été ballotté toute la partie avant de placer un 13-1 final qui allait sceller le sort du match, pas de stress. Le Heat avait le meilleur collectif, le meilleur joueur, le meilleur défenseur, le meilleur shooteur, aucun risque de les voir couler. 

Cette saison, tout ceci a volé en éclats, pour plusieurs raisons. La première, c'est que l'adversaire semble en bien meilleur état que l'an dernier, ce qui est quand même surprenant. Chicago parait monter en régime au meilleur moment, preuve en a été faite dans un premier match de playin dominé de la tête et des épaules contre les Hawks

Mais la principale, et plus récente, c'est l'absence de Jimmy Butler. Touché dans un contact anodin lors de la défaite contre les 76ers, les craintes étaient énormes, surtout que Buckets boitait bas en quittant la salle. L'insider Shams Charania a confirmé les inquiétudes : une absence de plusieurs semaines est attendue à cause d'une blessure aux ligaments. Sans son leader, qui avait, par exemple, envoyé près de 38 points de moyenne lors de la série contre les Bucks la saison passée, difficile de voir loin. 

Et si la sortie est précoce, que ce soit cette nuit ou au premier tour, il faudra bien parler de la suite. Car cette équipe, sur le plan financier, est dans une sale situation. 150 000 000 de millions de dollars engagés l'an prochain sur le quintet Jimmy Butler - Bam Adebayo - Tyler Herro - Terry Rozier - Duncan Robinson, voilà qui ne laisse aucune marge de manœuvre pour renforcer l'équipe. On le sait, Eric Spoelstra peut faire des merveilles avec pas grand-chose, à tel point que le légendaire coach du Heat est considéré comme l'atout maître de son équipe. 

Mais d'une manière plus générale, cette approche de ne pas considérer la régulière pour ce qu'elle est est bien évidemment trop risquée. Le Miami Heat version 2022/2023 est l'une des deux seules formations à avoir atteint la finale au XXIe siècle sans terminer dans le Top 4 de sa conférence. L'autre étant... le Miami Heat 2019/2020. Points communs ? L'ossature de l'équipe actuelle et une défaite au bout. 

La saison prochaine, le Heat sera candidat aux playoffs, mais sans parler de fin de cycle, comme ce que les Warriors risquent de vivre, par exemple, il semble que la finale 2023 ait été le climax de ce groupe pourtant solide sur le papier. Reste la possibilité de franchir l'écueil Bulls cette nuit, et de menacer, voire surprendre les Celtics sur deux ou trois matchs, mais le premier tour devrait être le tombeau final d'une saison qui n'aura finalement jamais démarré. Ce qui sera problématique durant les prochaines années si cela est amené à se reproduire. 

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