Comme un signe. Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18, James Harden a remporté son premier match avec les Clippers contre… Vous l'aurez deviné, les Rockets. The Beard a choisi son moment pour se montrer, en inscrivant le shoot décisif, derrière la ligne à 3-points, avec seulement cinq secondes restantes sur l’horloge des 24. Une victoire finale 106-100 qui a privé ce soir-là les Texans d'un septième succès consécutif.
"Je n’ai rien contre James, mais Fred Van Vleet était là. C’est juste un meilleur choix pour nous", avait expliqué de manière honnête Ime Udoka, le coach des Rockets, il y a quelques mois, au moment des rumeurs d'un retour d'un potentiel come-back d'Harden.
"J’ai entraîné James Harden à Brooklyn et c’est l’un des joueurs les plus intelligents que j’aie jamais pu côtoyer… Si nous voulons que Jalen Green et les jeunes gars franchissent les prochaines étapes qu’ils ont à franchir, nous avons besoin qu’ils aient le ballon."
Un choix fort et… un choix juste ? Jusqu'à présent, factuellement, oui, plutôt. Depuis le départ du Barbu, jamais les Rockets n'avaient eu une équipe aussi attrayante. Laissée à l'abandon ces dernières saisons durant la période Stephen Silas (2020-2023), la franchise texane, 7ᵉ de la Conférence ouest, a retrouvé des couleurs en ce début de saison, redonnant le sourire aux fans – malgré les deux dernières défaites d'affilée contre les Clippers (106-100) et les Lakers (105-104).
Les gamins, capables de fulgurances et en qui on voyait le talent à certains matches – comme au TD Garden l'an passé -, ont été entourés de vétérans, le mélange nécessaire à la fusion parfaite pour n'importe quelle équipe de NBA.
Après le fiasco, place à la prise de conscience
La première grosse décision de la direction de Houston a été de s'octroyer les services d'Ime Udoka. Âgé à ce moment-là de 45 ans, l'ancien coach des Celtics a la réputation d'être un coach exigeant avec la capacité à galvaniser ses troupes. Pour sa première saison en tant qu'entraîneur en chef en 2021-2022, après avoir été assistant à San Antonio, Philadelphie et Brooklyn, il avait mené Boston en finale NBA, malheureusement perdue face à Golden State (4-2).
Et pour le moment, on ne peut qu'avouer que ça matche entre le natif de Portland et sa nouvelle franchise. Enfin, on retrouve une équipe avec du sens, où les vétérans, en plus d'être la voix du coach, sont venus mettre de l'ordre dans un vestiaire rempli de promesse. Green, Sengun ou Smith Jr. : ces "jeunes gars" ont le ballon et progressent bien. À côté, on retrouve des joueurs momentums comme Fred Van Vleet, Dillon Brooks ou Jeff Green, capables de gérer les temps forts et les temps faibles.
La préparation des matches, le vestiaire, la pression, le savoir, tout y est. Les Rockets ont su trouver ce qu'il fallait après ces années de fiasco. Un contrat XXL à 130 millions de dollars sur 3 ans pour l'ancien des Raptors ; 4 ans et 80 millions de dollars pour celui qui appartenait aux Grizzlies ; une année à 6 millions pour Green Monster, champion en juin avec les Nuggets : il n'y a pas à dire, ces derniers ont fait le boulot durant la Free Agency 2023, alors qu'ils attendent toujours le retour de convalescence de Victor Oladipo.
“Ils veulent juste que je sois moi-même. Je sais que les gens sont affolés à propos du montant, mais la ligue grandit chaque année et ce chiffre ne signifiera plus la même chose dans quelques années. Je sais que c’est un facteur de choc avec l’image que j’ai en tant que joueur non drafté, mais je vais travailler tous les jours pour m’assurer que j’ai mérité chaque centime", avait déclaré Fred Van Vleet à ESPN au moment de sa signature.
Avec les projecteurs sur lui et des responsabilités à assumer, ce dernier tourne pour le moment à 17,2 points et 8,8 passes décisives en moyenne après 11 matches. Enfin un bon meneur pour les Rockets ! Son lieutenant Dillon Brooks assure l'arrière-garde avec un peu plus de 13 points, et environ 4 rebonds et 1 interception par match. "Houston, we don't have a problem."
La jeunesse se sent pousser des ailes
En effet, aucun problème pour Houston, que de bonnes nouvelles. Surtout ses jeunes joueurs, qui prennent du galon. Et pour faire le lien avec les vétérans, Ime Udoka faisait de la signature de l’ancien pitbull des Grizzlies une priorité, car il voyait en lui le profil parfaitement complémentaire avec les jeunes. Encore une fois, ça matche bien.
Alperen Sengun, la pépite des Rockets, est enfin bien encadré, alors que le jeu passe par ses mains et on sent déjà qu'il va être la pierre angulaire de ce projet prometteur. Une surprise ? Pas du tout. Si vous suivez le basket européen, vous savez qu'il avait été nommé meilleur joueur du championnat de Turquie en mai 2021 pour sa saison au Besiktas, avec des moyennes de 19,2 points, 9,4 rebonds et 26,8 à l'évaluation. Aujourd'hui, il est à 20,1 points de moyenne, avec un peu plus de 8 rebonds et presque 6 passes. Que demande le peuple ?
Derrière lui, Jalen Green assure aussi de beaux chiffres en étant proche des 20 points. Bref, tout le potentiel présent à Houston a trouvé le droit chemin et l'avenir est radieux. Après le fiasco des trois saisons précédentes, les Rockets sont la sensation de ce début de saison et peuvent devenir l'équipe "surprise" à se qualifier pour les playoffs NBA fin avril.
