Vainqueur 2-3 au match aller, l'AS Monaco était en position de force pour une qualification en 8e de finale. Ne pas perdre à domicile suffisait, mais restait à savoir quel allait être le comportement du Bayer Leverkusen. Tout tenter pour passer ou se résigner à l'élimination ? Reste que Monaco, indépendamment de son adversaire, avait les cartes en main.
Mais visiblement, les Allemands avaient chosi l'option 2. Sur un premier débordement d'Amine Adli, Frimpong envoie un centre fort sur lequel Alexander Nübel se troue. Florian Wirtz, qui passait par là, n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (12e). Sale affaire pour Monaco.
Mais la chance sourit au club de la Principauté quand TapsobaTapsoba commet une faute que l'on qualifiera "d'évitable" sur Ben Seghir. Wissam Ben Yedder ne se fait pas prier, et ramène son équipe. Pas pour longtemps, puisque Palacios récupère un corner mal dégagé, et fusille de l'entrée de la surface un Nübel décidemment pas verni (1-2, 21e).
Même si l'ASM continue d'attaquer, les locaux ont clairement pris un coup sur la tête. À dire vrai, on passe même près du troisième but allemand quand Hlozek met Nübel à contribution. Le rythme du match retombe alors brutalement, et si Leverkusen est devant à la pause, les deux équipes savent pertinemment que le prochain but peut-être fatal.
Embolo sauve Monaco
Et ce but, c'est Leverkusen qui va l'inscrire. Un ballon dans le camp monégasque depuis une éternité, Florian Wirtz qui lâche un centre impeccable et Amine Adli, de la tête, surprend un Nübel encore une fois peu inspiré (58e). La situation est grave pour Monaco, qui n'est pas ridicule, mais qui paye cher les errements de son gardien.
Et la situation manque de devenir critique quand Bakker y va de son but, heureusement refusé pour hors-jeu. Monaco prend l'eau et une nouvelle chevauchée de Hlozek se termine par une frappe qui lèche le poteau de Nübel. Ben Seghir a beau tenter sa chance, cela ne court-circuite pas la domination allemande.
Mais c'est finalement Breel Embolo qui délivre Monaco. Le Suisse reprend un centre de Krépin Diatta, et place une tête à rebond qui surprend Hradecky. Égalité parfaite sur l'ensemble des deux matchs. Le Suisse sera l'élément le plus remuant de la fin de rencontre, mais ce sera insuffisant pour éviter les prolongations.
Terminus
Leverkusen ne relâche pas la pression, et manque de marquer très vite mais Bakker perd son face à face. Le coup est passé près pour Monaco, qui semble en panne sèche, et parait attendre les tirs au but. Un choix toujours risqué. Mais qui manque de payer quand sur un contre, Kevin Volland vient placer une tête que Hradecky sort tant bien que mal. Direction les tirs au but donc.
Et cette séance va basculer sur un seul tir, le deuxième, qu'Eliot Matazo va expédier sur la barre. Moussa Diaby ne tremblera pas pour inscrire le tir au but décisif, et envoyer son équipe en 1/8e. Le Bayer Leverkusen s'impose donc 2-3 et se qualifie en 8e de finale aux tirs au but. Plombé par ses largesses défensives, et notamment celles de son gardien, Monaco n'a plus que ses yeux pour pleurer.
