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À Bollaert, Lens subit une nouvelle défaite contre un Metz réaliste et insubmersible

Koffi Kouao a été l'un des hommes du match
Koffi Kouao a été l'un des hommes du matchAFP
Le RC Lens n'est pas en crise mais ça commence à y ressembler. Battu par un FC Metz valeureux (1-0), les Sang-et-Or se sont escrimés en vain et n'ont pas su trouver la faille. C'est leur 4e défaite de la saison. Très inquiétant avant d'aller à Séville pour la Ligue des Champions.

Les supporters lensoins ont beaucoup encouragé, pendant près de 90 minutes mais, à l'image de leurs joueurs, la frustration les a envahis. Trente tirs, dix cadrés et aucun but inscrit. À l'inverse, Metz a frappé seulement deux fois pour deux tirs cadrés et un but. L'efficacité fait la différence et le manque de vitesse des offensives Sang-et-Or a permis aux Lorrains de tenir jusqu'au bout, au prix d'une leçon d'abnégation collective (1-0). 

Dominer n'est pas marquer

À quelques jours de débuter sa campagne de Ligue des Champions à Séville, le RC Lens a attaqué son match contre le FC Metz avec une ambition claire et beaucoup d'impact. Dans ses cages, Alexandre Oukidja a maintenu les Messins à flot. Florian Sotoca (13e) puis Elye Wahi (17e), tous deux lancés côté droit, ont essayé de croiser leur frappe, sans surprendre l'Algérien. 

Ultra-dominateurs, les Artésiens avaient la possession et les intentions. Angelo Fulgini, très en verve, n'a pu cadrer un coup franc aux 20 mètres (26e). Wahi s'est ensuite retrouvé sur la trajectoire d'un tir de Sotoca (27e) et Adrien Thomasson, à la conclusion d'un débordement de Ruben Aguilar, a vu sa tentative anihilée par Fali Candé et Christophe Hérelle (28e). 

Certes, les Lorrains subissaient mais tenaient le choc, mettant immédiatement beaucoup de verticalité dans les transitions offensives. La preuve avec une récupération de Cheick Sabaly dans le camp adverse. Décalé à droite, Matthieu Udol a centré fort mais le ballon a été déviée de sa trajectoire : plus prompt que Deiver Machado, Joel Asoro a coupé de la semelle pour battre Brice Samba (37e). Le premier but de la saison pour l'international suédois. 

Le scenario classique d'une équipe qui veut forcer la décision mais ne parvient pas à trouver la faille. Cette faillite s'est confirmée en deux occasions. D'abord, Aguilar a adressé un centre parfait devant la cage messine mais ni Wahi ni Sotoca n'ont effectué un appel suffisamment tranchant (43e). Ensuite, Wahi, trouvé par Sotoca, a réalisé un contrôle parfait avant de frapper à bout portant. Enchaînement idéal mais Oukidja a eu la main suffisamment ferme pour détourner du gant (44e). Sur le banc, les mines lensoises étaient déconfites. Rentrer au vestiaire avec un but à remonter avec une telle débauche d'énergie relevait de la frustration intense. 

Les statistiques du match
Les statistiques du matchOpta / Stats Perform

Lens continue de se casser les dents sur la muraille messine

Bollaert-Delelis n'avait pas baissé en décibels et la deuxième période repartait sur les mêmes bases, mis à part que les Grenats étaient plus que jamais convaincus de leur plan de jeu. Certes, les Lensois proposaient moins d'intensité et leur langage corporel témoignait d'une certaines forme de lassitude. La demi-volée hors-cadre de Salis Abdul Samed résumait bien l'état d'esprit du moment (52e). Rageur, Fulgini est venu couper un centre d'Aguilar mais sa tête piquée demeurait sans danger pour Oukidja, sur la trajectoire (58e).

Laszlo Böloni a décidé d'être pro-actif en sortant Asoro et Óscar Estupiñán, volontaire mais guère mis en valeur dans le camp adverse, remplacés par Kevin van den Kerkhof et Simon Elisor (62e). De son côté, au même moment, Franck Haise optait pour Wesley Saïd, Przemyslaw Frankowski et Faitout Maouassa en lieu et place de Fulgini, Aguilar et Machado.

Lamine Camara s'est essayé à l'entrée de la surface mais Samba a capté en deux temps après une claquette ferme (65e). Dans la continuité, Wahi a cru égaliser mais, au départ de l'action, deux de ses coéquipiers étaient clairement en position illicite (66e). 

La nervosité devenait palpable dans les rangs Sang-et-Or. Haise choisissait de passer à 4 derrière avec la sortie d'Abdukodir Khusanov pour Andy Diouf, accompagné de Morgan Guilavogui en lieu et place de Wahi (73e). Sur son côté gauche, Maouassa a tenté sa chance en rentrant sur son pied droit mais Oukidja s'est une nouvelle fois interposé (79e).

Joel Asoro face à Abdukodir Khusanov
Joel Asoro face à Abdukodir KhusanovAFP

À son tour, Diouf a allumé à plus de 20 mètres mais le gardien messin a boxé des poings (84e). Après un centre parti derrière la cage lorraine, les premiers sifflets ont commencé à tomber des tribunes (87e). À l'entrée des arrêts de jeu, Sotoca a repris un centre travaillé de Maouassa, sans force et sur Oukidja (90e). Après un centre côté droit mal renvoyé, Guilavogui a frappé sans contrôle mais nettement au.dessus (90e+2). Trouvé par Frankowski, Sotoca a contrôlé et enchaîné d'un pointu, sans surprise pour la muraille messine qui en était à 10 arrêts sur 28 tirs lensoins (90e+3). Énième preuve de la soirée artésienne, Saïd a vu son tir dévié par un Guilavogui hors-jeu (90e+4). Ce même Guilavogui a tenté l'aile de pigeon sortie de nulle part pour conjurer le sort, sans succès (90+4). 

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À bout de souffle, les Messins s'effondraient littéralement sur la pelouse au coup de sifflet final au terme d'un effort collectif phénoménal. Il s'agit de leur deuxième victoire de la saison, leur 4e match consécutif sans défaite, ce qui équivaut à une 6e place provisoire. Les Lensois, eux, devront attendre pour chicoter. Mardi, ce sera le Sánchez-Pizjuán, peut-être bien la respiration dont ils ont besoin pour se régénérer et trouver sur la scène continentale la confiance qui les fuit.