Une banderole portant l'inscription "Madrid déteste le Real" et une effigie noire gonflable portant une réplique du maillot n° 20 de Vinicius sont apparues accrochées à un pont près du terrain d'entraînement du club avant un match contre son rival, l'Atlético de Madrid, le 26 janvier.
Le procureur a accusé quatre membres du groupe radical d'extrême droite Frente Atletico, qui sont des partisans de l'Atlético de Madrid, d'avoir proféré des menaces à l'encontre de Vinicius et d'avoir enfreint les droits fondamentaux, selon un communiqué du bureau des procureurs.
Les quatre personnes ont montré "un signe sans équivoque de mépris et de répudiation de la couleur de peau de la victime et une tentative d'ébranler sa tranquillité d'esprit", a indiqué le bureau du procureur.
Le procureur a également demandé une indemnisation conjointe de 6 000 euros (6 490,20 dollars) au titre de la responsabilité civile pour le préjudice moral causé au joueur de football.
Les quatre hommes, qui avaient refusé de témoigner lors de leur arrestation en mai, ont été libérés sous caution après qu'un tribunal leur a interdit de s'approcher de Vinicius ou de communiquer avec lui. Ils ont également été interdits d'accès au stade et au terrain d'entraînement du Real, ainsi qu'au terrain de jeu de l'Atletico.
Vinicius Jr s'est retrouvé sous les feux de la rampe en Espagne au début de l'année après avoir qualifié de racistes la ligue de football espagnole et le pays lui-même, à la suite d'insultes de la part de supporters qu'il a subies lors d'un autre match du Real à Valence en mai.
Ce match a été interrompu pendant dix minutes, l'attaquant brésilien signalant des supporters qui lui lançaient des insultes. Il a ensuite été impliqué dans une altercation avec des joueurs de Valence, ce qui lui a valu d'être expulsé en seconde période.
Depuis, le monde du sport a manifesté sa solidarité avec le joueur de 23 ans et le gouvernement brésilien a demandé que des sanctions sévères soient prises à l'encontre des auteurs des insultes raciales.
En octobre, Vinicius a témoigné dans le cadre d'une enquête judiciaire contre trois supporters qui auraient eu des gestes racistes à son égard lors du match à Valence. Il a également été appelé à témoigner dans une affaire similaire concernant des insultes dans le stade de Majorque en février.
