"Le président de World Boxing pense qu'il n'était pas correct de nommer une athlète spécifique dans son communiqué publié vendredi dernier", a précisé l'organisation à l'AFP, confirmant une information de la BBC.
Le patron de l'instance "a écrit personnellement au président de la Fédération algérienne de boxe pour présenter des excuses formelles et sincères qui reconnaissent que davantage d'efforts auraient dû être faits pour éviter de lier sa politique à une personne en particulier", est-il ajouté.
Vendredi, la jeune fédération internationale avait annoncé qu'elle allait rendre obligatoires les tests de genre pour participer à ses compétitions.
Dans son communiqué, World Boxing, la fédération reconnue par le CIO qui régira la boxe aux JO 2028, expliquait avoir pris cette décision pour répondre aux "préoccupations concernant la sécurité et le bien-être de tous les boxeurs", avant de citer nommément l'Algérienne Imane Khelif.
L'instance précisait que la boxeuse devrait obligatoirement se soumettre à un test de genre si elle souhaitait participer à la Box Cup d'Eindhoven aux Pays-Bas de jeudi à mardi, ou à tout autre de ses événements.
Aux Jeux de Paris, Khelif s'était retrouvée malgré elle au centre d'une polémique sur le genre et avait été la cible d'attaques et d'une campagne de désinformation menée par les milieux conservateurs, la présentant comme un "homme combattant des femmes". La boxeuse de 26 ans s'était imposée en finale des -66 kg.
Par le passé, Khelif avait toujours participé à des tournois féminins de boxe, y compris lors des JO 2020, sans que sa participation ne suscite la moindre polémique. Jusqu'à son exclusion des Mondiaux 2023 organisés par la fédération IBA.
Selon cette instance, elle-même écartée par le CIO pour des raisons liées aux finances, à l'éthique et à la gouvernance, la boxeuse avait alors échoué à un test destiné à établir son genre. L'Algérienne a annoncé en mars dernier qu'elle viserait une nouvelle médaille d'or aux JO de Los Angeles en 2028.