Quelle étrange année 2024 vécue par l'équipe de France hommes de water-polo. Arrivée en tant qu'outsider aux Championnats d'Europe en janvier, elle n'a pas gagné un seul match en phase de poule, a chuté en barrages, et a fini par décrocher une bien piètre 9ᵉ place finale. De quoi commencer l'année du mauvais pied, et conditionner le sort qu'allaient recevoir les Bleus le mois suivant aux Championnats du monde.
Erreur. Car les Français allaient tout simplement réussir les meilleurs mondiaux de leur histoire. Eux dont le meilleur résultat remontait à 1986 avec une 8ᵉ place ont tout renversé sur leur passage. Notamment la Hongrie, championne du monde en titre, au terme d'un quart de finale homérique que les Bleus avaient plié quasiment sur la sirène.
Malheureusement, cette performance historique s'est conclue "en eau de boudin". Défaite au tirs au but contre la Croatie, future vice-championne olympique, en demi-finale, un échec rageant que les Français n'avaient pas réussi à surmonter lors du match pour la troisième place, s'inclinant logiquement face à l'Espagne. Mais à quelques mois des Jeux Olympiques, voilà qui avait fait naître les espoirs les plus fous.
Des espoirs déchus à Paris. Car entre février et août, l'effet de surprise s'était forcément dissipé. Si les Bleus ont été tout sauf ridicules, il leur manquait cet esprit de corps, cette solidité née dans la difficulté. Arriver en outsiders ou sans objectif précis, ce n'est pas tout à fait la même chose. Et les trois défaites sur quatre concédées de deux buts ou moins sont là pour en témoigner. Finalement, une seule victoire sur cinq matchs, de quoi repartir déçus.
Deux échecs majeurs et une performance quasi légendaire, les Bleus du water-polo sont donc passés par tous les états en 2024. Quid de 2025 ? L'année à peine entamée, direction la Coupe du monde en Roumanie. Une compétition dans laquelle l'équipe de France avait enchaîné 5 défaites en 5 matchs pour -3.5 d'écart moyen. Une autre époque ?
Une poule de 3, deux qualifiés : sur le papier, une victoire suffit. Dans la piscine, il faudra aller chercher cette victoire contre… la Hongrie, quatrième à Paris, et l'Espagne, tenante du titre. On promet donc déjà les Bleus à la troisième place : la configuration rêvée pour une performance inattendue ?
La sélection française (provisoire)
Emil Bjorch – Michael Bodegas – Alexander Bouet – Ugo Crousillat – Clément Dubois – Hugo Fontani – Pierre-Frédéric Vanpeperstraete – Enzo Khasz – Romain Marion-Vernoux – Mehdi Marzouki – Enzo Nardon – Rémi Saudadier – Thomas Vernoux