La deuxième saison n'est pas toujours la plus difficile à affronter. Mais si, lors de la première, vous avez déjà prouvé que vous pouviez tenir à distance le feu d'un environnement en ébullition permanente, continuer à le faire peut aussi être un défi. Roberto De Zerbi, qui entame ce soir à Rennes sa deuxième année à Marseille, où il a trouvé un terrain d'expérimentation fertile, le sait bien... mais il vit des journées mouvementées.
Après avoir été, il y a quelques jours, le protagoniste d'une confrontation assez vive avec Ismaël Koné, aujourd'hui à Sassuolo, l'entraîneur natif de Brescia a fortement échauffé les esprits. Quelque chose qui s'est ensuite transposé aux joueurs, comme cela s'est produit lorsque Mason Greenwood a provoqué une bagarre lors du match amical contre Aston Villa avec un prétendu crachat à l'encontre d'Amadou Onana.
Les bijoux de De Zerbi
Englué dans une Ligue 1 où le despotique Paris Saint Germain ne semble pas avoir de rival, l'ancien entraîneur de Brighton a encore du pain sur la planche et devra prouver qu'il peut être le meilleur des coaches en France. La deuxième place obtenue lors de ses débuts dans un club aussi important que Marseille était une réussite importante. Il devra maintenant répéter l'exploit, en essayant de ne pas se laisser déborder par Monaco, sur la rampe de lancement.
De son côté, en plus d'une base de supporters toujours présente, De Zerbi pourra compter sur des fidèles de premier ordre comme Gerónimo Rulli, Leonardo Balerdi, Pierre-Emile Højbjerg et Adrien Rabiot, auxquels s'ajouteront des éléments techniquement excellents comme Greenwood et Amine Gouiri, ainsi que le totem Pierre-Emerick Aubameyang. Le défenseur Facundo Medina renforcera l'arrière-garde et apportera une garra supplémentaire toujours bienvenue dans l'avant-poste le plus sud-américain de la France.
Enfin, il ne faut pas oublier les attaquants Igor Paixao et Timothy Weah, qui sont arrivés en renfort pour permettre à l'ensemble de l'équipe de faire un bond qualitatif. Le PSG est pratiquement impossible à concurrencer, mais la vitrine européenne de la Ligue des Champions pourrait provoquer un éventuel exploit. Ayant toujours été un entraîneur plus européen qu'italien, le Brescian s'engage dans un parcours semé d'embûches. Dans une Ligue 1 prête à perdre Gigio Donnarumma, il sera le premier représentant de l'Italie en France. Même si, en bon voisin, il est dans l'œil du cyclone après une pré-saison nerveuse.