Plus

Vu d'Espagne - Le ridicule ne tue pas, mais il met mal à l'aise : le mode d'emploi de Joan Laporta

Laporta et Olmo, le jour de la présentation du footballeur
Laporta et Olmo, le jour de la présentation du footballeurFC Barcelona
L'affaire Dani Olmo, un feuilleton dont le FC Barcelone continue d'affirmer qu'il se terminera bien, a mis à mal l'image de Joan Laporta et, de surcroît, celle du géant catalan.

Joan Laporta a toujours donné une image de calme et de confiance, comme il l'a fait avec le fiasco de Barça Vision. Un levier qui s'est avéré être un échec, mais qui lui a permis d'enregistrer qui il voulait avec l'accord de LaLiga. En d'autres termes, alors que d'autres clubs peinent, voire doivent renoncer à certains recrutements parce qu'ils dépassent le fameux "salary cap" de LaLiga, le Barça reçoit toutes les autorisations en prétextant que ses actifs et son potentiel économique sont suffisants pour garantir qu'il sera bientôt au niveau.

Plusieurs années se sont écoulées, plusieurs marchés des transferts ont eu lieu et tout est resté en l'état, le club dépassant largement ce que la LaLiga lui permet et sans recevoir la moindre sanction ou punition. Les promesses de Laporta semblaient toujours convaincre Tebas et son équipe de contrôle financier. Mais cela semble avoir pris fin face à la pression des autres clubs et de la documentation elle-même, dont les garanties n'ont pas été à la hauteur des attentes envoyées par Barcelone en ce qui concerne la vente de loges VIP au nouveau Camp Nou.

Ainsi, à partir du 1ᵉʳ janvier, Dani Olmo et Pau Víctor, pour la LaLiga, ne font plus partie de l'effectif blaugrana. Un fait humiliant. Et ce, à cause de l'argent qui pourrait être perdu. Le Barça laisserait échapper environ 100 millions d'euros dans le vent, entre l'amortissement du transfert et le paiement du salaire complet du joueur. Mais également parce qu'il est terriblement ridicule de perdre ainsi un joueur de premier plan.

Et le coupable de tout cela, c'est Joan Laporta. Ne cherchez pas plus loin. Tout au plus, son conseil d'administration et ses conseillers financiers sont-ils à blâmer. Le président du Barça avait déjà vendu du rêve avant les fêtes de Noël avec l'accord passé avec Nike. Et maintenant, voilà qu'il en rajoute une couche avec les loges VIP. Et parce que cela ne va pas tourner comme il le veut, il va désormais rejeter la faute sur les autres, et notamment sur la LaLiga, qui lui aura donné des coups de pouce pendant trois saisons.

Eh bien, Monsieur Laporta, sachez que le championnat est truquée depuis bien longtemps, et ce, de votre faute et depuis que le Barça a été autorisé à concourir avec des règles financières différentes des autres, en signant des accords qu'il ne pouvait pas se permettre.

En bref, le Barça vit au-dessus de ses moyens. Et c'est maintenant qu'il se plaint. Peut-être qu'Olmo finira par le sauver, ou peut-être pas. Mais quelle que soit la manière dont cela se termine, le sentiment de ridicule pour le monde du football espagnol en général, et pour Barcelone en particulier, a été et continue d'être plus que négatif. 

César Suárez
César SuárezFlashscore