Vainqueur de l'Euroligue en 2009 avec le Panathinaïkos avant de devenir la légende de l'Olympiakos, Vassilis Spanoulis ne sera pas dépaysé à l'Olympic Indoor Hall où il a souvent joué et même coaché, entre 2022 et 2024, lorsqu'il était à la tête du Peristeri, troisième club de la capitale athénienne.
"Peut-être pour les médias c'est important, mais pour moi, ça ne change rien, a-t-il précisé avant ce déplacement, lors de sa première conférence de presse en tant qu'entraîneur monégasque. J'y ai tellement joué que c'est juste un match de plus".
Y revenir à la tête d'une équipe d'Euroligue ne lui fait pas plus d'effet. "Quand j'ai commencé à entraîner, je savais que je serais rapidement en Euroligue. Je ne suis pas arrogant, je suis un gars très humble. Mais j'ai une grande confiance en moi, en ce que je fais. Ma confiance provient de mon travail. Je suis né pour vivre du basket",
"À ma manière"
Après deux saisons à Peristeri, Spanoulis est prêt. "Je voulais commencer à ma manière, comme j'ai commencé au basket: prendre de l'expérience, montrer à tous ce que je peux faire avant de passer à l'étape suivante. Pas à pas". Pourtant, "tout a été très vite" pour succéder à Sasa Obradovic. Arrivé mercredi avec son assistant Ilias Kantzouris, Spanoulis a d'ailleurs gardé les anciens adjoints du Serbe.
"Après une excellente conversation avec le propriétaire (Aleksej Fedoricsev, ndlr) et le directeur général (Oleksiy Yefimov, ndlr), la décision de venir a été facile à prendre, explique-t-il. Je savais où j'allais. Je connais l'équipe que j'ai beaucoup vue en Euroligue, je connais beaucoup de joueurs. je sais ce qu'ils peuvent faire et ce que nous devons améliorer. C'est une question de temps et travail".
Certes, enchaîner Panathinakos et Olympiakos, mercredi prochain, "permet peu de travailler sur le terrain". "Mais sur le plan mental et grâce à la vidéo, on peut s'améliorer". Car il le répète, même sans Calathes, Korkmaz et Jaiteh, blessés, "l'effectif est vraiment bon".
"Je n'aurais jamais pris une équipe à laquelle je ne crois pas, souligne le triple vainqueur de l'Euroligue. C'est pour ça que je suis venu. Je crois beaucoup dans le potentiel, le talent et la personnalité de ces joueurs".
"Meilleure défense d'Euroligue"
Spanoulis reconnaît que ce ne sera "pas simple pour eux de s'adapter à une nouvelle philosophie en pleine saison". Mais il assure que "les gars sont très matures et ont un QI élevé pour comprendre" ce qu'il veut.
D'ailleurs, Calathès et Papagiannis, qu'il dirige en équipe nationale grecque devront aussi faire infuser ses idées. "Il faut courir, jouer avec vitesse, défendre avec une grande intensité", dit-il avant de préciser : "En même temps, dans les moments cruciaux, j'aime que mes joueurs connaissent leur rôle, qu'ils aient une bonne alchimie".
Spanoulis compte sur "la capacité athlétique" monégasque pour devenir "la meilleure défense d'Euroligue". Il compte aussi sur les "grands créateurs", comme Mike James, avec qui il entretient "une excellente relation" emplie de respect. "Mike est un gagnant qui dirige et montre l'exemple, dit-il. Lui et les autres sont très intelligents et ont un immense talent. Ils doivent comprendre qu'on ne peut jouer tout le temps. Ce n'est pas un sport individuel. Tout le monde doit être impliqué".
Aussi, s'il estime que Monaco "peut gagner l'Euroligue", sa "principale préoccupation, pour le moment, est de faire jouer cette équipe à son meilleur potentiel, qu'elle prenne du plaisir et profite". "Une défaite ou un revirement dans un match ne peut nous briser, conclut-il. Nous devons être très forts mentalement et continuer à jouer. Tout se passera alors comme on le souhaite".