Plus

Une victoire pour deux défaites : retour sur les 3 finales européennes du PSG

Michel Denisot avec la Coupe des Coupes
Michel Denisot avec la Coupe des CoupesJack GUEZ / AFP
Samedi soir, le PSG disputera la 4e finale européenne de son Histoire. Victorieux en Coupe des Coupes en 1996, le club parisien a ensuite trébuché en 1997 puis en 2020 pour sa première participation à la finale de la Ligue des Champions.

8 mai 1996 : N'Gotty offre la C2

La Coupe des vainqueurs de coupe n'existe plus depuis 1999 et c'est fort dommage car elle proposait un tournoi rapide et des parcours relevés. Pour arriver à Bruxelles, le PSG a sorti le Molde du très jeune Ole Gunnar Solskjaer en 1/16, le Celtic avec une victoire d'anthologie à Glasgow (3-0) en 1/8, le Deportivo de La Corogne de Bebeto en 1/4 avec un but fabuleux signé Youri Djorkaeff au Riazor, et le Parme de Hristo Stoichkov en 1/2. Si l'adversaire de la finale, le Rapid de Vienne, n'est pas très ronflant même si l'effectif comprend des joueurs comme Michael Konsel qui signera à la Roma et Carsten Jancker qui fera les beaux jours du Bayern par la suite. 

À la 28e minute, Djorkaeff obtient un coup franc indirect à 35 mètres. Luis Fernandez insiste pour que ce soit Bruno N'gotty qui tente sa chance. Le "Snake" décale le défenseur central de l'extérieur : le ballon part comme une sagaie, il est légèrement dévié pour retrouver la route du cadre et finit au ras du poteau. Comme en 1993, un club français remporte une Coupe d'Europe avec un but du numéro 4 !

"Ben c'était une bonne soirée mon Jean-Mimi !", s'exclame Thierry Roland qui a une préférence pour le Racing mais le PSG "c'est pareil", dit-il à Jean-Michel Larqué

14 mai 1997 : N'Gotty malheureux

Le PSG est aux portes du back-to-back malgré le départ de joueurs majeurs comme Djorkaeff, désormais à l'Inter. Vaduz en 1/16, Galatasaray en 1/8 avec un cinglant 4-0 pour rattraper une défaite 4-2 à l'aller, l'AEK avec un succès 3-0 à Athènes en 1/4 et enfin Liverpool avec une victoire 3-0 au Parc et un retour crispant à Anfield (défaite 2-0) : le PSG a réalisé un parcours majuscule pour arriver à Rotterdam.

Ce 14 mai, le tenant du titre affronte le FC Barcelone d'un certain Luis Enrique et de celui qui n'est pas encore l'incarnation de la trahison ultime Luis Figo. Et puis il y a un jeune Brésilien, arrivé l'été précédent provenance du PSV et qui remportera le Ballon d'Or quelques semaines plus tard : Ronaldo Fenómeno.

C'est d'ailleurs le Brésilien, qui achève son unique saison en Catalogne avec des statistiques incroyables (47 buts, 12 passes décisives en 49 toutes compétitions confondues), qui fait basculer la rencontre. Il piège... N'gotty qui provoque un penalty, transformé sans trembler par R9. 

En deuxième période, Patrice Loko a le but de l'égalisation au bout du pied mais le poteau droit de Vítor Baia repousse le ballon et ni Benoît Cauet ni Leonardo ne parvient à en profiter au rebond. Revenu au Barça après son passage à Parme, Stoichkov régale Figo d'une louche mais le Portugais voit la transversale puis le poteau lui refuser le but du break.

23 août 2020 : une drôle de première

En pleines restrictions sanitaires, l'UEFA a décidé d'organiser un Final 8 de la Ligue des Champions sans public à Lisbonne à la fin de l'été. Le PSG n'est pas malheureux au tirage en tombant dans la partie de l'Atalanta (2-1) et du RB Leipzig (3-0), deux novices à ce stade de la compétition. Emmené par Neymar et le providentiel Eric Choupo-Moting, le club parisien accède à la finale où l'attend le Bayern qui a éparpillé le Barça dans un match légendaire (8-2) avant de sortir Lyon (3-0), tombeur de City en 1/4. 

Novice à ce niveau de la compétition, le PSG est outsider. L'équipe d'Hansi Flick et Robert Lewandowski, meilleur buteur de la compétition avec 15 réalisations, est largement favorite. Le PSG commence bien son match, Neymar bute sur Manuel Neuer mais Lewandowski répond et attrape le poteau de Keylor Navas. Juste avant la mi-temps, après une relance loupée du Bayern, Kylian Mbappé rate l'immanquable.  Et c'est un Titi, Kingsley Coman, qui offre le trophée aux Bavarois d'un coup de tête croisé a l'heure de jeu. Proche et loin, le PSG passe à côté du rendez-vous.