Un but en début de match, une passe décisive dans les arrêts de jeu de la deuxième période pour offrir la victoire à Monaco : Maghnes Akliouche a célébré sa première convocation en Bleu avec la manière... mais que cela fut difficile contre un Racing Club de Strasbourg opiniâtre, proche de s'imposer en Principauté après avoir été mené 2-0 (3-2).
On a retrouvé Balogun
Folarin Balogun a eu deux opportunités d'ouvrir le score, sans succès, mais son pressing a poussé Mike Penders à la faute : le gardien strasbourgeois a perdu la balle et Akliouche n'a plus eu qu'à pousser au fond pour ouvrir le score (6e).
Strasbourg a eu du mal à maîtriser la vivacité de Balogun et Mika Biereth, aligné ensemble dans un 4-4-2. En revanche, le Racing a peut-être trouvé une vraie pépite pour lui facturer 15 buts cette saison. Après qu'il a permis à Valentín Barco de tester Lukas Hradecky (22e), Diego Moreira a enroulé un centre téléguidé sur la tête de Joaquín Panichelli, placé à bout portant entre les deux axiaux. Malheureusement pour l'Argentin, Moreira a été signalé hors-jeu pour une paire de millimètres (33e).
Monaco a de nouveau montré la puissance de son secteur offensif avec un mouvement qui a mis Balogun sur orbite mais, cette fois, c'est Penders qui s'est imposé, avec une belle parade du pied droit (39e).
L'Américain a simplement attendu le début de la deuxième période pour mystifier Penders. Alors que Hradecky a empêché Kendry Paez, entré à la pause, d'égaliser sur l'un de ses premiers ballons, dans la continuité, Lamine Camara a trouvé Balogun en profondeur qui a piqué par dessus le Belge pour inscrire le but du break (48e).
Minamino, casque d'or
Le Racing était au bord de la rupture. Quelques minutes plus tard, Penders s'est retrouvé face à trois Monégasques. Aleksandr Golovin aurait pu finir seul mais il a voulu offrir le 3-0 à Biereth, arrivé avec Balogun. Las, l'international danois était hors-jeu sur la passe du Russe alors que Louis-II célébrait déjà (52e).
L'ASM ne laissait pas grand-chose à Strasbourg et, sur un corner frappé au premier poteau, Biereth a été à une mèche de cheveux de scorer pour la première fois de la saison (64e).
Pour autant, Liam Rosenior a du banc, même quand Emanuel Emegha doit déclarer forfait, légèrement blessé. Sur l'un de ses premiers ballons, Samuel Amo-Ameyaw a débordé sur la gauche et trouvé de l'autre côté de la surface Dilane Bawka, entré à la pause : la reprise du milieu offensif a littéralement transpercé la cage de Hradecky.
En pleine confiance, Bakwa a de nouveau fait craquer l'ASM. Il est entré dans la surface et a provoqué un penalty entre Golovin et Caio Henrique. Panichelli n'a pas tremblé pour égaliser à contre-pied (75e).
L'Argentin a été décisif devant mais il a aussi su se montrer efficace derrière : sur un corner, Eric Dier a sauté plus haut que tout le monde mais, sur sa ligne, Panichelli a pu dégager in extremis (80e).
Entré à la place de Hradecky, blessé, Philipp Köhn a évité une grande désillusion à l'ASM quand Paez a eu la balle de match : le Suisse a réalisé une parade du pied essentielle (86e).
Au bord de la contre-performance, Monaco pouvait s'estimer heureux, d'autant qu'Amo-Ameyaw a loupé le cadre en se précipitant (90+1). Mais comme son homologue, Adi Hütter a du monde sur le banc pour apporter de la fraîcheur. À la récupération, Takumi Minamino a transmis à George Ilenikhena qui a glissé le ballon entre les jambes de Bakwa en direction d'Akliouche qui a déposé le ballon sur la tête du Japonais, tout seul au second poteau pour offrir la victoire au club du Rocher (90e+6).
Frustré, Rabby Nzingoula s'est embrouillé avec Jordan Teze et, pour un geste d'humeur, il a été exclu (90e+9). Une fin en queue de poisson pour un match spectaculaire, avec un scenario échevelé.