Devant deux kops vides, Saint-Étienne recevait Nantes dans un match d'une rare importance puisque les deux équipes étaient à égalité au coup d'envoi, à la différence près que les Verts occupaient la place de barragiste.
C'est finalement le statu quo qui prévaudra au coup de sifflet final, avec ce score de parité (1-1).
Moses refroidit Geoffroy-Guichard
Ce sont les Canaris qui ont le mieux démarré. Robustes dans les duels et intenses pour empêcher la première relance, ils ont obtenu une première grosse occasion dès la 6e minute. Après avoir poussé Mickaël Nadé à l'erreur, Matthis Abline s'est présenté face à Gautier Larsonneur mais l'attaquant a été très bien contenu par le gardien.
Moses Simon, lui, n'a pas pardonné. Son travail défensif a été récompensé : il a contré Dennis Appiah et une fois entré dans la surface, il a décoché une frappe lourde du gauche sous la transversale qui a transpercé Larsonneur (14e).
Le duel Nadé-Abline a de nouveau animé le début de match et le défenseur a été tout proche de provoquer un penalty après un contact (18e).
Saint-Étienne avait une possession étouffante en sa faveur (78% après une demi-heure) mais les Nantais faisaient bloc et les Verts ne parvenaient pas à inquiéter Anthony Lopes, avec un seul tir, non cadré. En somme, les mouvements stéphanois étaient travaillé en dépit d'une pelouse aléatoire, mais il n'y avait aucune concrétisation.
Boakye, une inspiration providentielle
Saint-Étienne a enfin pris Nantes en défaut quand Lamine Fomba a pu servir en profondeur le très jeune Djylian N'Guessan (16 ans !) mais l'ailier n'a pas cadré (48e).
Nantes a répliqué dans la foulée, par Bahereba Guirassy, contré in extremis (50e). Sur un centre-tir, Nicolas Cozza a contraint Larsonneur à claquer en corner (53e). Sur un second ballon après un corner, Simon a frappé fort mais sans précision (59e).
Les Verts ont alors essayé de mettre davantage d'intensité dans le tiers adverse, sans y parvenir réellement. Après une sortie aux poings de Lopes, Augustine Boakye a enroulé du gauche, sans ajuster la mire (69e). Sur un centre venu de la droite, Mathis Amougou a prolongé le ballon de la tête pour Zuriko Davitashvili dont la volée pure a été détournée par Jean-Charles Castelletto venu au sacrifice (72e).
Nantes a procédé en contre, à l'image d'Abline qui s'est projeté mais dont le tir croisé a été bloqué au sol par Larsonneur (75e). Mais les Canaris étaient essentiellement en train de serrer les rangs en défense. Boakye s'est mis sur pied gauche pour frapper au sol et Lopes a été sûr pour capter la balle alors que Stassin le gênait (80e).
Sa troisième tentative fut la bonne. Le Ghanéen a privilégié un jeu direct aux successions de passes : il a allumé la mèche à vingt mètres et n'a laissé aucune chance à Lopes, impuissant face à la pureté de cette frappe (87e).
Les balles de match furent néanmoins pour Nantes. Sur un corner, Jean-Philippe Gbamin a surgi pour devancer la sortie de Larsonneur mais sa tête est passée juste au-dessus de la transversale (90e+4), puis Abline a buté sur le gardien stéphanois qui a vite jailli pour empêcher l'attaquant de réussir son piqué (90e+5).
Désormais, 3 clubs comptent 17 points : Rennes (14e), Nantes (15e) et Saint-Étienne (16e). Entre ces historiques de Ligue 1, la tension est maximale.