La situation de l'Olympique de Marseille en ce début de saison est simple : l'équipe joue mieux à l'extérieur qu'à domicile. Cela est-il dû à un problème de caractère et de personnalité des joueurs ? Ou de capacité à gérer le stress et la pression du public du stade Vélodrome ? Nul doute, le souci est bel et bien dans la tête des joueurs quand on voit ce qu'ils sont capables de produire à l'extérieur.
Or, que ce soit l'OM ou un autre club de L1, ce retour de trêve peut marquer un tournant dans la saison des équipes. Et ce, bien plus à Marseille, qui disputera deux matches importants au stade Vélodrome avant les fêtes de fin d'année face à l'AS Monaco (1/12) et au LOSC (14/12). Ni plus, ni moins, deux des meilleures équipes du championnat en ce début de saison. Il va de soi que ces rencontres seront cruciales – des fameux matches à 6 points – et donneront le ton sur le restant de l'année. À cela s'ajoutent les déplacements à Lens, ce samedi, et à Saint-Étienne, le 8 décembre prochain.
Dès ce week-end donc, les potentiels leaders du vestiaire phocéen doivent se montrer et, forcément, un nom vient en tête : Adrien Rabiot. Auteur d'une trêve internationale digne de ce nom avec les Bleus, l'ancien Parisien a une réelle carte à jouer durant les prochains matches pour s'imposer en tant que meneur d'hommes.
Leader avec les Bleus, alors pourquoi pas à l'OM ?
S'il y a bien quelque chose qui ne trompe pas avec Adrien Rabiot, c'est son CV. Installé dès son plus jeune âge dans le milieu de terrain du PSG, aux côtés de Motta, Verratti et Matuidi, il décide de poursuivre ses classes en Italie à la Juventus. Entre temps, Didier Deschamps en fera l'un de ses hommes forts après la Coupe du monde remportée en Russie, menant les Bleus jusqu'à la finale d'un autre Mondial, cette fois-ci au Qatar.
Aujourd'hui, le statut d'Adrien Rabiot avec les Bleus n'est plus à contester. Ce dernier avait également fait ses preuves à la Juventus, s'imposant comme une pièce maitresse du milieu de terrain turinois. En bref, le "Duc" a tout ce qu'il faut entre ses pieds pour devenir le nouveau leader du milieu de terrain de Roberto De Zerbi – aux côtés de Pierre-Emile Højbjerg qui montre depuis le début de saison ne pas avoir les jambes qui tremblent.
Rabiot a débuté face à Strasbourg au mois de septembre, avant de disputer une totalité de six matches. Son niveau est monté crescendo, lui qui a eu une préparation tronquée à cause de son transfert. Mais après cette trêve internationale plus que réussie avec les Bleus, le joueur de 29 ans prouve avoir retrouvé son niveau d'antan, chose qui ne peut que donner le sourire au technicien italien.
Si jouer au Vélodrome doit être "un privilège" et non une corvée, comme a pu le sous-entendre De Zerbi après le match contre Auxerre, il faut trouver les joueurs avec ce caractère. Et nul doute qu'Adrien Rabiot coche toutes les cases pour être l'un de ces hommes forts. Quoi qu'il en soit, s'il y a bien un joueur qui était tout sauf impressionner de jouer au stade Vélodrome lorsqu'il portait les couleurs du PSG, c'est bien lui. À lui d'appliquer ce qu'il faisait par le passé avec le maillot Rouge et Bleu.