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Un OM pitoyable sombre contre le Stade de Reims

Neal Maupay, dépité
Neal Maupay, dépitéDante Badano / PsnewZ / Profimedia
À Auguste-Delaune, le Stade de Reims a submergé l'Olympique de Marseille (3-1). C'est la 5e défaite en 6 journées pour les Phocéens tandis que les Champenois s'offrent leur première victoire en championnat depuis le 10 novembre.

Cette fois-ci, il n'y aura pas d'histoires de budget ou d'arbitrage pour édulcorer la défaite de l'OM. Cette fois-ci, les dirigeants ne pourront pas utiliser la démagogie comme dernier défenseur pour sauver la prestation indigente des Olympiens contre un Stade de Reims qui n'avait plus gagné en Ligue 1 depuis le 10 novembre dernier au Havre. Cette défaite (3-1), la 3e consécutive, la 5e lors des 6 dernières journées, expose plus que jamais la faillite phocéenne depuis le début de la phase retour. 

Nakamura, buteur froid

Sans surprise, Reims a proposé un bloc très bas, avec un double rideau défensif compact. Néanmoins, l'OM a manié la patience dans ses attaques, proposé des changements de rythme pour écarter le jeu. Après un centre venu de la droite, Amine Gouiri a prolongé et Mason Greenwood a enroulé vers le petit filet opposé mais Cédric Kipré a sauvé sur sa ligne (5e). Dans la foulée, Leo Balerdi a été contré par Kipré sur un corner où il avait dominé dans les airs, avant que Gouiri ne trouve les gants d'Yehvann Diouf (6e). 

Reims souffrait et essayait de verticaliser le plus possible, quitte à le faire au hasard. Pourtant, sur un long ballon, Derek Cornelius a manqué de tranchant, Balerdi a voulu le suppléer de manière acrobatique mais s'est fait mal au genou pendant que Keito Nakamura manquait d'à propos pour se créer une opportunité (14e). Strapé dans un premier temps, il est resté sur la pelouse alors qu'il était manifestement diminué. 

Reims prenait de gros risques à la relance. Gouiri a intercepté un ballon avait d'écarter à droite sur Greenwood qui a trop croisé (21e). 

Mais l'OM s'est ensuite endormi, sans plan de jeu défini, sans intention. À l'inverse, Reims n'a eu besoin que d'une seule incursion dans la surface adverse pour marquer. Sur le côté gauche, alerté par Mamadou Diakhon, Nakamura a crocheté... Balerdi avant de frapper fort au second poteau et de tromper Gerónimo Rulli. Le Japonais a mis fin à une disette de 693 minutes pour le SR. 

Le capitaine olympien a fini par sortir, remplacé par Neal Maupay. Désormais à trois attaquants, l'OM voulait davantage peser dans la surface. Après avoir obtenu un corner, Adrien Rabiot a surgi pour placer une tête hors de portée de Diouf mais sorti sur sa ligne par Sergio Akieme

Le manque d'agressivité défensive de l'OM aurait pu provoquer un nouveau but. Libre de tout marquage Junya Ito a pu contrôler puis lancer Nakamura dans les airs : en demi-volée, celui-ci a cadré mais Rulli a bloqué la tentative alors que Cornelius avait été pris de vitesse. Plus solide au duel, Valentin Atangana a pu orienter sur Ito qui a centré vers son coéquipier et il s'en est fallu de peu pour qu'il coupe victorieusement. 

Dans l'autre surface, Greenwood a espéré obtenir un penalty après un contact avec Akieme, jugé insuffisant par Willy Delajod (45e). 

La faillite absolue

Preuve que son XI de départ n'était pas adéquat, Roberto de Zerbi a procédé à deux changements : Amar Dedic et Ismaël Bennacer ont remplacé Pol Lirola et Quentin Merlin

Sans pour autant changer le patron du match, à savoir des Olympiens devant la surface rémoise remplie à ras bord de Champenois. Guère étonnant dès lors de voir Rabiot contré (48e) ou d'assister à des contres. Battu au duel, Dedic a vu Ito transmettre du bout du pied à Nakamura qui a offert un caviar à Diakhon qui a doublé la mise pour le SR (51e). 

Il restait néanmoins du temps aux Marseillais pour recoller. Mais c'est pourtant Reims qui a été tout proche du troisième, quand Atangana s'est retrouvé entre les centraux pour rabattre une tête trop molle pour tromper Rulli (65e). En fait, la meilleure occasion a été l'oeuvre... de Joseph Okumu qui a failli couper la trajectoire d'un centre dans ses propres filets mais, quoi qu'il en soit, il y avait un hors-jeu préalable (67e). 

Et puis l'OM a bu le calice jusqu'à la lie. Après une nouvelle interception, Ito a transmis rapidement à Hafiz Ibrahim qui venait de remplacer Diakhon. Le nouvel entrant a servi Atangana dans l'espace, impérial au moment d'ajuster Rulli (68e). 

Il a fallu attendre près de 10 minutes pour enfin voir une occasion phocéenne. Et c'est Valentin Rongier, souvent considéré comme le meilleur des soldats, qui a sonné la charge en s'infiltrant dans la défense avant d'expédier une frappe lourde sous la transversale de Diouf (78e). 

Reims n'a pas dévié de sa stratégie. Dedic a été le premier à solliciter Diouf, huit minutes après la réduction de l'écart (86e). Greenwood a cadré, sans succès face à un Diouf serein (88e). L'Anglais a ensuite vu une frappe puissante fuir le cadre (90e). 

Sur un corner, Maupay a claqué une volée avec un rebond, sans contrarier le gardien rémois (90e+6), impeccable pour détourner une dernière frappe de Greenwood (90e+7).

Ce fut là l'épilogue d'une rencontre qui vaut quasiment le maintien pour Reims pendant que l'OM pourrait tout perdre s'il continue dans cette voie.