Ajaccio, Auxerre, Strasbourg et Angers. Les quatre clubs de Ligue 1 sont dans la panade et n'arrivent pas à sortir la tête hors de l'eau. Chacun possède des difficultés différentes, les plongeant irrémédiablement vers le bas du championnat. A la mi-saison, certains semblent condamnés, d'autres peuvent encore se tirer d'affaire. Retour sur les problèmes traversés par les équipes menacées de descente.
Ajaccio et l'éternel manque à la finition
Ajaccio est 17e à 1 point de la 15e place avant le choc de la 22e journée de Ligue 1. C'est l'équipe la plus à même de rebondir et de pouvoir se sauver lors de cette deuxième partie de saison.
Opposée à Lyon fin janvier (2-0 pour l'OL), l'équipe corse a démontré de bonnes qualités offensives, et a posé des problèmes aux Rhodaniens pendant plus de la moitié du match. Néanmoins, elle paie son manque d'attention et son relâchement, notamment à la relance.
Mais son gros point faible reste la finition. Ne possédant pas de buteur qui lui soit propre, Ajaccio patine dans les derniers mètres. Les tentatives sont veines et se manifestent souvent par des frappes lointaines, bien trop appuyée pour être cadrées.
Une meilleure gestion de son attaque et de ses dégagements défensifs permettrait sans doute aux Acéistes de se maintenir en Ligue 1 la saison prochaine. Pour cela, les Corses peuvent compter sur Youcef Belaïli, meilleur buteur cette saison (5 réalisations, 5 passes décisives).
Strasbourg : le retard accumulé et les mauvaises performances
Le RC Strasbourg jongle avec la place de 18e de Ligue 1 tous les week-ends. Trop irrégulier pour s'extirper de la zone de relégation, le club enchaîne les défaites, mais reste dernièrement sur un succès face à Lyon (2-1) et un nul contre Lens (2-2). L'espoir est donc toujours permis pour les Strasbourgeois.
Cependant, le retard accumulé dû aux huit matchs perdus de début de saison est dur à rattraper. Tout comme le fait de devoir s'adapter à un nouvel entraîneur, Mathieu Le Scornet, mis en place il y a un mois.
La fragilité de Strasbourg sera forcément renforcée par les départs de ses cadres (Ludovic Ajorque, Adrien Thomasson). Mais le club a toujours de quoi se maintenir. A 3 points d'Ajaccio et 4 de Troyes, une victoire contre Montpellier ce dimanche lui gratifierait une confiance importante pour se relancer dans la compétition.
Auxerre et la complexité à évoluer au sein de l'élite
Promu cette année en Ligue 1 après une jolie campagne 2021-22 en Ligue 2, Auxerre a tenté de renouer avec l'élite du football français. Sauf que cela n'a jamais vraiment été faisable. Les Bourguignons n'ont pas vraiment décollé depuis le début de saison et se sont enterré au fond du classement. La marche d'adaptation au haut niveau est longue et compliquée.
Déjà mal parti avant la trêve internationale, l'ancien club de Guy Roux a limogé son entraîneur, Jean-Marc Furlan en octobre dernier. Depuis, Christophe Pélissier tente tant bien que mal de redresser l'AJA.
Contre Monaco, mercredi (2-3 pour les Monégasques), Auxerre a laissé le ballon à l'ASM. Résultat, les joueurs ont pris l'eau et ont manqué de dynamisme. Une bonne seconde période aurait pu changer la donne s'ils n'avaient pas été aussi passifs auparavant.
Le souci des Auxerrois se situe donc dans un équilibre à trouver, et une puissance à imposer. 19e avec 13 points, ils doivent poursuivre leurs efforts pour ne pas retrouver rapidement la ligue 2.
Angers : timidité, problèmes financiers et cercle vicieux
Dernier de Ligue 1 avec seulement 8 points, Angers connaît des temps difficiles. Suspecté d'avoir versé dans le blanchiment en bande organisée et d'exercice illégal du métier d'agent de joueurs, le SCO a subi une perquisition en janvier dernier. En plus de cette affaire judiciaire, le club peine à trouver des fonds financiers pour recruter de nouveaux joueurs. Cela n'arrange en rien les résultats sportifs, catastrophiques.
Ainsi, la dernière victoire d'Angers en Ligue 1 remonte à septembre dernier contre Nice (0-1). Depuis, les Angevins n'ont connu quasiment que des défaites. Leur manque de création leur coûte des points, tout comme leur incapacité à casser les lignes adverses. Contre Clermont, le 15 janvier dernier (1-2), le SCO aurait pu s'imposer, mais a lutté au milieu de terrain. Un problème récurrent et qui le détermine aujourd'hui comme lanterne rouge.
Angers doit se relancer et glaner des points aussi vite que possible, sinon, la relégation semble inévitable au vu du retard accumulé. Le départ d'Azzedine Ounahi à Marseille n'arrangera certainement pas les affaires du club. Ce dimanche, ils essaieront de faire la différence dans un match qui s'annonce déjà compliqué à Lorient.
