Quelles explications tu trouves à cette élimination ?
Aujourd'hui, on n'a pas eu de chance. Deux buts refusés, une barre. La gardienne qui a fait des exploits aussi. Et vous le savez comme moi, les tirs au but, c'est une chance sur deux. Et malheureusement, aujourd'hui, ce n'était pas pour nous. On aurait pu gagner avant. Dès le départ, elles étaient à 10. Maintenant, elles ont bien défendu. Mais comme je l'ai dit, on avait tout pour nous aujourd'hui. On avait vraiment tout pour, puisqu'on les a dominées de A à Z. Après oui, elles ont été fortes défensivement, mais elles ont gagné du temps, elles ont joué avec leurs forces.
Tu as vécu la séance de tirs au but sur le banc alors que tu étais sur le terrain à l'issue des prolongations, pourquoi ?
Oui, parce que vu qu'elles étaient réduites à 10, on devait être à 10 aussi. Donc j'ai pris la responsabilité pour mon équipe de me retirer parce que tout le monde était déterminé à frapper, même moi j'étais déterminée. Mais vous savez, il faut que je prenne les responsabilités. Comme je l'ai dit, je suis une leader, donc je me retire. Et je croyais en mes coéquipières, j'y crois toujours. C'est comme ça, on n'en veut pas à Alice, on sera derrière elle. C'est sa première compétition chez les grandes, donc on va être là pour elle et on lui en veut pas du tout.
Tu y crois toujours, à ce titre avec l'équipe de France ?
Je l'ai toujours dit. On a souvent le même discours mais un jour j'emmènerai la France tout au sommet.
Comment tu expliques que cette attaque française qui était si incroyable en phase de poules n'a pas réussi à percer le mur allemand ?
C'est un quart de finale, on tombe comme face à une grande nation en face de nous. Deux buts refusés, plus une barre. La gardienne a été exceptionnelle.
Tu t'attendais à une équipe d'Allemagne aussi forte défensivement, par rapport à ce qu'elles avaient montré sur le début de la compétition ?
Oui, je savais parce que ce sont les Allemandes, elles ne lâchent rien. Comme je l'ai dit, aujourd'hui on a été au-dessus d'elles, tout simplement. Sauf que maintenant c'est elles qui sont en demi.
Tu as déjà connu l'élimination aux tirs au but en Australie, cette élimination fait aussi mal ?
Non, elle fait trop mal ! Comme je l'ai dit, je vais tout couper, je vais aller me reposer, parce qu'on avait tous à cœur d'emmener la France jusqu'au bout, on y croyait. C'est vrai qu'elle fait mal. En tout cas, je vais bien me reposer, tout couper, et il ne faut pas me parler de foot du tout.