L'Unión Deportiva Las Palmas a longtemps été l'un des éternels candidats à la montée. Après deux 9es places consécutives et une participation en barrages, les Amarillos ont réussi à revenir en Liga. Cela faisait cinq ans qu'ils n'avaient plus fréquenté les stades de l'élite, après avoir échoué à éviter la relégation lors de la saison 2017-2018.
L'histoire du club
Le premier match des Canarios a eu lieu le 9 octobre 1949 (contre Marino) et Antoñito Jorge a été l'auteur du premier but. Ce n'est que le 30 avril de l'année suivante que le premier derby contre Tenerife a été disputé à l'Estadio Santa Cruz.
Une étape importante a été franchie avec l'accession à l'élite : le 8 juillet 1951, après une fantastique victoire 4-1 contre Malaga (Peña, Manolín, Tacoronte et Polo ont marqué). Le même résultat se répète lors d'une victoire inoubliable contre l'Atlético Tetuán (buts de Torres et Tacoronte). Le club n'avait encore jamais gagné en première division, et ce moment tant attendu arriva le 14 octobre, peu de temps avant qu'Alfredo Di Stéfano ne joue au stade Insular (26 mars 1952).
Le sport-roi n'a pas grand-chose à voir avec l'époque actuelle, surtout en ce qui concerne les transferts. Sa première vente de joueur a eu lieu en 1951, pour 375 000 pesetas (environ 2 253 euros). Manolo Montes est monté à la capitale pour défendre les intérêts de l'Atlético de Madrid, puis de Jaén, Osasuna, Madeira et Portuense.
Il faut remonter à 1968-69 pour trouver le meilleur classement de Las Palmas, une deuxième place derrière le Real Madrid. La récompense ? Des débuts en compétition européenne, le 17 septembre 1969 contre le Hertha Berlin, sur un score nul et vierge. Et presque dix ans plus tard (19 avril 1978), la seule finale de coupe à ce jour, après avoir éliminé Malaga, l'Espanyol, Cadix, l'Atlético et le Sporting. Barcelone s'est cependant imposé au Santiago Bernabéu (1-3).
Une saison réussie
Tout le monde sait à quel point il est difficile de monter en première division. Ce qui s'est passé en 2014 résonne encore sur l'île, lorsqu'une invasion de terrain a interrompu le match de la descente. Il n'était pas terminé, il a repris quelques minutes plus tard et, sur une action anodine, Cordoue a endeuillé Las Palmas en marquant un but quelques secondes avant le coup de sifflet final.
Aujourd'hui, et depuis quelques semaines, la situation est clairement inversée : Gran Canaria fait la fête, comme si c'était le Carnaval, après une saison au cours de laquelle il a gagné et fait match nul dans le même nombre de matches (18). Avec six défaites, soit le même nombre que Levante, qui va devoir se remettre à l'ouvrage dans les mois à venir, il s'est fait une place en Liga. Las Palmas a terminé avec la troisième meilleure attaque de la seconde division (49 buts) et la meilleure défense (29).
Personne n'oserait cependant qualifier l'équipe dirigée par Francesco García Pimienta comme conservatrice. S'il y a une chose qui les caractérise, c'est précisément le jeu et la joie avec laquelle elle est capable de développer un style qu'elle essaiera de conserver. Bien que le niveau soit plus élevé, il y a plus de fluidité en Liga qu'en Segunda.
Les raisons de garder espoir
La UD est de retour dans l'élite avec l'espoir de ne pas retomber de sitôt dans les bas-fonds. Son entraîneur a été formé dans l'une des plus prestigieuses académies de jeunes du monde, celle du Barça, et en 2022, il a vécu sa première expérience dans le monde du football professionnel. Tout ce qu'il a appris au cours de sa longue carrière de Culé - il a également été responsable du filial- a été transmis à ses joueurs et il n'y a aucune raison de penser que cela ne se poursuivra pas dans un avenir proche.
L'un des joueurs à suivre sera Jonathan Viera. Il a disputé 32 matchs, marqué sept buts et délivré cinq passes décisives la saison dernière.
Avec deux gardiens n'ayant jamais mis un pied sur les pelouses de Liga (Álvaro Vallés et Álex Domínguez), il faut s'attendre à voir des renforts arriver devant les buts. Les autres postes sont apparemment couverts en termes d'effectifs, surtout après l'annonce de deux arrivées (Javi Muñoz et Cristian Herrera), d'un achat (Sandro Ramírez) et de deux renouvellements (Marc Cardona et Benito Ramírez). Dans tous les cas, il y aura des arrivées et des départs afin de rendre l'équipe la plus compétitive possible.
Deux joueurs sont très attendus : Pejiño et Moleiro. Tous deux ont brillé en deuxième division et aspirent à exceller dans l'élite. Le premier, qui aura bientôt 27 ans, a été impliqué dans dix des buts de son équipe (six buts et quatre passes décisives) et le second, qui aura 20 ans en septembre, a été impliqué dans huit des buts, sans en avoir marqué. Sauf surprise, ils auront un rôle clé à jouer.
