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Trahi par sa Yahama, Quartararo voit Bezzecchi s'imposer à Silverstone devant Zarco

Marco Bezzecchi
Marco BezzecchiAdrian Dennis / AFP
Au terme d'un GP de Grande-Bretagne totalement "crazy", avec deux départs, Marco Bezzecchi a remporté sa première course de la saison, profitant d'un problème mécanique sur la Yamaha de Fabio Quartararo qui dominait largement jusqu'alors. Johann Zarco termine 2e devant Marc Márquez qui peut s'estimer très heureux de cet épilogue.

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Deux semaines après les émotions vécues avec Johann Zarco, vainqueur au circuit Bugatti sous le déluge sarthois, ce ne sont pas les mêmes larmes qu'a versées Fabio Quartararo, superbe pendant les deux-tiers de la course avant que sa Yamaha ne le trahisse alors qu'il comptait plus de 4 secondes d'avance sur Marco Bezzecchi. Le pilote Aprilia, parti 11e sur la grille, a donc remonté 10 places pour s'imposer devant Zarco qui accède à la 4e place du classement des pilotes. 

Tâche d'huile et drapeau rouge

Ce n'était pas un temps britannique mais si la pluie n'a pas joué le remake du Mans, c'est le vent qui a provoqué de nombreuses interrogations chez les pilotes. 

En prévision des 20 tours du circuit de 5,9km, plusieurs d'entre eux ont ainsi décidé de partir avec le pneu tendre à l'avant, craignant un refroidissement des gommes. 

Álex Márquez a pris un départ canon mais, avant mêm le premier premier virage, il est parti au sol et a glissé sur une vingtaine de mètres. Marc Márquez en a profité pour prendre la tête et s'échapper, tandis que le poleman Fabio Quartararo était talonné par Francesco Bagnaia

Plus haut sur le circuit, l'accrochage entre Franco Morbidelli et Aleix Esparagaró a laissé de l'huile sur la piste. Le drapeau rouge a été agité et c'est ce qui a sauvé MM93, parti à la faute à son tour quelques hectomètres plus loin.  

Toutes les motos sont donc revenues au paddock et, dans la mesure où 3 tours n'avaient pas encore couverts, l'intégralité des pilotes a été autorisée à repartir, Álex Márquez compris, pour 19 boucles. 

Quartararo surclasse la meute

Pour ce deuxième départ, c'est Bagnaia qui a le mieux jailli mais Quartararo a repris sa position, pendant que Johann Zarco passait 6e avait de toucher A.Márquez à l'intérieur. Et c'est finalement à l'extérieur que le Cannois est passé ! Jack Miller aussi été survolté et il s'est offert M.Márquez, lui aussi échaudé par sa chute, puis Bagnaia. 

El Diablo comptait 1''8 d'avance sur l'Australien et Zarco a profité d'un virage trop large de MM93 pour s'emparer de la 4e place. 

L'option du pneu tendre choisie par Quartararo portait ses fruits, avec le meilleur tour en course et désormais 2''5 de marge sur Miller. Et Zarco ? Eh bien il a débordé et résisté à Pecco pour être sur le podium provisoire. Et la journée des Ducati officielles s'est assombries encore davantage avec les deux coéquipiers qui sont partis à la faute au même endroit et ont reculé aux 9 et 10e places.

Auteur d'une remontée lors de la sprint la veille, Bezzecchi a aligné A.Márquez puis Zarco pour prendre la 3e place. Plus bas, Bagnaia est allé au tapis. Et il restait encore 15 tours ! 

Le quatuor de tête avait le tendre à l'avant : combien de temps cela allait-il tenir ? El Diablo avait plus de 4 secondes sur Miller qui voyait "Bezz" et Zarco revenir dangereusement sur lui. Le pilote Pramac n'a tenu le choc bien longtemps et il a vite rétrogradé à la 5e place car Morbidelli, parti 13e, a su profiter de ce second départ. 

La remontée de M.Márquez prenait forme : Joan Mir, Álex, Miller ont été dépassés à la mi-course. De quoi largement compenser ce dimanche pénible et même accentuer son avance au classement général.

La désillusion du Diablo

Devant, Bezzecchi a signé le meilleur tour en course mais demeurait à 4''5 de Quartararo. MM93 a pris la 4e place à Morbidelli et la cible suivante se nommait Zarco, à près de 3 secondes. 

Et puis.. Quartararo a levé la main. Que s'est-il passé ? Probablement un problème mécanique sur sa machine. Ce qui est certain, c'est que sa Yamaha n'a pas tenu le choc et il a dû abandonner, offrant la tête à Bezzecchi. À genoux, le Niçois était en plein désarroi le long du muret des stands et pleurait à chaudes larmes, lui qui pensait enfin mettre un terme à 1071 jours de disette en GP. 

Bezzecchi ne s'est pas fait prier pour s'envoler vers le 5e succès de sa carrière en MotoGP. Derrière l'Italien, le pneu medium à l'avant faisait son oeuvre : M.Márquez réduisait l'écart avec Zarco. Mais le Cannois, malgré une gomme qui partait en lambeaux, a résisté jusqu'au bout.

Et dans le dernier tour, c'est Morbidelli qui a attaqué le Catalan, entamant un chassé-croisé intense à chaque virage. MM93 a finalement sauvé son podium d'une demi-roue sur la ligne !