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Totalement inconnue voilà une semaine, Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah était en train de se faire un nom. Alors qu'elle était au-delà de la 200e place mondiale, elle a exploité une ouverture au WTA 250 de São Paulo, franchissant les obstacles les uns après les autres pour se qualifier en finale, sa première sur le circuit WTA, mais elle devait relever le défi de l'étoile montante Janice Tjen pour décrocher le titre.
Une joueuse indonésienne en pleine forme, qui se procurait d'entrée trois balles de break, sauvées avec aplomb par la Française, tout comme celle à 2-2. Et à la première occasion, elle breakait sa rivale, mais le fardeau était visiblement trop lourd à porter, et elle rendait l'avantage dans la foulée. La deuxième fois était la bonne, puisqu'elle venait chercher un nouveau break immédiat, blanc de surcroit, avant de servir pour le set.
Là, elle tremblotait, concédait deux balles pour un nouveau débreak, mais les sauvait avec un aplomb incroyable, notamment sur un délicieux lob, avant de conclure en poussant sa rivale à la faute. À ce moment-là, Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah n'était plus qu'à un set du titre.
Clairement décontenancée, Janice Tjen perdait pied, concédait le break d'entrée de deuxième set, et la Française était alors sur une voie royale, et encore plus en faisant le double break. Menant 6-3, 3-0, elle mettait une main sur le trophée, mais elle paraissait se rendre compte de l'immensité de sa performance, et baissait légèrement de pied pendant deux jeux, semblant relancer la rencontre.
Que nenni. La Française était la plus forte, c'était indéniable. Mais il lui restait à faire le plus dur : conclure la rencontre sur son service. Là où des centaines de joueuses ont échoué par le passé, elle ne perdait pas ses moyens, et une seule balle de match allait suffire pour conclure sur un dernier lob.
Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah s'impose finalement 6-3, 6-4 et remporte, à 19 ans, un premier titre WTA. Sans doute pas le dernier, tant le talent parait immense. Pour le tennis féminin français, porté disparu à la même époque l'an dernier, 2025 est définitivement un bon cru.